Han Daekke Souverain étranger
Age : Inconnu
Titre : Roi
Barbare
Caractéristiques : Porte toujours un mempo souriant. Ne se sépare jamais de son katana.
Ne fait confiance à personne.
| Sujet: Assassinat dans la Citadelle [Gaï-Ar] Lun 26 Sep - 17:52 | |
| Post N°5 Deux patrouilles de cinq gardes. Pas bon du tout, ça. Mieux vaut ne pas se faire repérer avant le moment de gloire.
En fait, non, mieux vaut, même à l'instant de gloire, rester vivant en partant discrètement.
Ça y est, les gardes sont passés. Le premier homme en noir, silencieux comme une ombre, s'élance au dessus du chemin de ronde pour aller s'adosser vivement sur un petit muret plongé dans l'obscurité, en face, dans lequel il semble se fondre. De nouveau, une patrouille passe. De nouveau, un homme bondit. Puis, faisant la courte échelle au premier, il lui permet de voir de l'autre côté du muret.- On est aux douves.Prestement, l'homme à qui l'on faisait la courte échelle saute de l'autre côté du mur, s'accrochant au rebord, à l'instant précis où une patrouille repasse. Puis il se laisse doucement glisser dans l'eau des douves, très froide. Trop froide. Il a pris soin de s'accrocher des fleurs nayanjisi sur les vêtements : les poissons peu recommendables que le Roi a fait élever dans les douves les ont en horreur. Ses trois compagnons le suivent de près. Les douves sont le dernier obstacle.
Ils sont là pour tuer le Roi, Han Daekke. Ils ont été engagés à Valsombre, il y a plusieurs mois, par un noble cosinoï en exil en Ilmengard. Depuis, ils préparent la mission qui leur assurera le respect dans la profession et la richesse à vie. Mais avant, il faut tuer cet énergumène dont ils ne savent que ce qu'ils ont pu récolter sur lui. C'est-à-dire pas grand chose. Ils ont fait des efforts, pourtant ; pots-de-vin, menaces, chantage... Mais visiblement, personne ne sait grand chose de leur cible. C'est un demi-dieu, dit-on. On sait juste que c'est un homme, qu'il est roi, et qu'il est bien gardé. Et encore.
Ils ont traversé les douves. Avec l'agilité du métier, ils escaladent les uns après les autres le rebord de pierre d'un jardin du palais. Ils y sont presque. Le jardin est désert. Parfait. Regardant aux alentours avant de s'y aventurer néanmoins, le premier découvre une meurtrière dans une petite tourelle de bois, non loin. Il y a peut-être un guetteur. Non, il y a forcément un guetteur.
Il fait signe à celui qui le suit de passer sur le côté et de le débarrasser de ce garde. En quelques minutes, le tour est joué, et discrètement. Les quatre envahissent le jardin éclairé par la lune. Ils y sont. En plein cœur de la Citadelle Interdite. Maintenant, il faut trouver Han Daekke, et le tuer. D'après les informations récoltées, les tueurs ont pu recouper à peu près où dormait le monarque.
Ils progressent donc encore une demi-heure, esquivant les guetteurs et les patrouilles, de plus en plus rares. Puis ils parviennent sous les fenêtres du palais où réside la cible. L'escalade des poutres s'avère très ardue, et malgré le fait que les guetteurs du secteur aient été éliminés, les quatre assassins n'en mènent pas large. Mais ils arrivent sur le balcon sans encombre. Là, derrière des rideaux vaporeux, dans une lumière tamisée, dort un homme nu. A son coté, sur une table basse, repose ses vêtements. Sur un mannequin, non loin, une armure de samuraï et un mempo souriant. Sans oublier un katana au fourreau.- C'est trop facile, il y a quelque chose qui cloche.- Trop facile ? Tu as vu tout ce qu'on vient de franchir ?Silence. Les deux premiers entrent prudemment dans la chambre, guettant les placards d'où pourraient sortir des gardes. Mais non, rien.
Alors, ils égorgent l'homme. C'est fait. L'euphorie qui leur vient est rapidement dissipé par le son d'un sabre jaillissant de sa gaine, et le bruit des portes de placards qui coulissent. Le mannequin s'est éveillé, et des hommes, tous armés, sortent des rangements. Sur le balcon, les deux derniers ont été surpris par trois hommes, plus discrets qu'eux encore, qui ont escaladé les poutres à leur suite. Et le son des lames ne retentit pas longtemps. En quelques secondes, malgré leurs réflexes aiguisés, les tueurs sont tranchés. Le supposé mannequin souriant, la voix déformée par le mempo, prend alors la parole.- Les assassins ne valent plus rien, de nos jours, pour que l'on puisse les piéger aussi facilement. Sont-ils Ilmengardes, Jutso ?- Oui, ô Roi.- Alors, envoyez Hutadoro à leur employeur. Je veux que les nobles sachent que même à l'étranger, ils ne sont pas à l'abri. Et dites à Jukuta de m'apporter de l'encre et du papier.- Bien, ô Roi. | |
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