Errance et vagabondage

La plaine du bout du monde , en ce petit matin , était un champ de perles de rosée , ceci du fait de la caresse des premiers rayons du soleil. Cette plaine côtière vaste , où la présence humaine se résume à d'une part à des hameaux de pêcheurs et de l'autre à des villages d’éleveurs de chevaux. Oui , car les richesses de cette région se résume aux produits de l'océan et aux chevaux. On dénombre aussi quelques élevages de chèvres et moutons , mais une quantité infime, ne pouvant être comparée aux vastes troupeaux d'Outre Gâtine.

La plaine du bout du monde est une vaste steppe , balayée par les vents chauds venant des collines et les vents marins qui en salent la terre côtières. Dans le ciel passe un vol d'oies sauvages , ce qui fait lever les yeux au seul cavalier qui arpente en cette aube prometteuse d'une belle journée. L'homme , car il se trouve que c'est un représentant mâle de la race humaine,semble rêveur, le nez levé vers les oiseaux et le ciel , là où s'éteint les dernières étoiles de la nuit. Sa monture immaculée profite de ce répit pour brouter quelques touffes d'herbe.

Las de bailler aux corneilles ou plutôt aux oies, le cavalier reporte son attention sur la plaine qui lui fait face. au loin on remarque des panaches de fumée , qui annoncent la présence d'un lieu habité. Riche perspective , pour l'homme , qui va pouvoir renouveler ses provisions et permettra surement quelques rencontres...Qui sait?

Il rappelle son devoir à sa monture, que la récréation est terminée, il la met au trot , en droite ligne vers le village qui l'appelle de ses toupets de fumée , comme un langage ésotérique...