Nom : Joran Tebryn
Classe : Bourgeois
Profession : Marchand : négociant en objets rares, il tient un commerce spécialisé dans la vente de produits de luxe.
Alignement : Neutre
Description physique:
Joran est d'apparence assez quelconque : de taille et de corpulence moyennes, son physique ne présente que peu d'attrait, et les regards s'attardent davantage sur ses atours que sur ses traits, quelque peu insignifiants.
Le marchand se vêt richement, peu soucieux du prix onéreux des étoffes, et se porte attentif aux fluctuations de la mode, respectant peu ou prou les tendances vestimentaires de la Cité.
Il se garde en revanche d'arborer sa fortune de façon trop ostentatoire, car cette attitude appelle à la ruine et au revers de fortune, et une sobriété raffinée est préférable aux effusions de dentelles.
Mais Joran est assurément coquet. Des bijoux sont suspendus çà et là sur sa personne, comme par inadvertance, et il met un point d'honneur à s'apprêter avec soin, enduisant ses cheveux bruns d'huile parfumée.
Description morale:
Joran est une personne lucide et pragmatique, au regard avisé.
Rompu aux négociations riches en houle, il excelle dans le marchandage, possède un sens certain des affaires et une propension à la diplomatie
Lors de transactions commerciales, ils se révèle honnête, et n'aspire qu'à négocier ses marchandises à leur juste valeur. Joran est quelque peu cupide et vénal, bien sûr, toutefois il aspire davantage à la reconnaissance qu'à la fortune monétaire : se tailler une réputation, recueillir l'estime de ses clients, que sa boutique acquiert un renom, tels sont ses réels desseins.
Aussi Joran demeure-t-il quelqu'un de humble, et ne s'apparente aucunement à ces marchands pétris d'arrogance, prompts à s'enorgueillir de leur condition.
Enfin, le marchand est de nature rancunière. Ni prompt, ni enclin à oublier, il accorde rarement son pardon et se montre vindicatif envers quiconque tente de l'abuser ou de lui extorquer de l'argent. Quiconque perd sa confiance aura grand peine à la regagner.
Background :
L'histoire de l'honorable négociant n'est pas celle d'une ascension, mais celle de la transmission d'un héritage, comme il est de coutume depuis des générations déjà, au sein de la famille Tebryn.
Joran est né de l'union d'un couple de commerçants bourgeois, au sein de la Capitale Blanche. Seconde progéniture, il fut accueilli par un frère dénommé Cecht, de deux ans son aîné. De part de leur proximité d'âge, les deux enfants évoluèrent ensemble, grandissant côte à côte.
Dans un premier temps, ils ne connurent que cet univers ouaté qu'étaient les quartiers marchands de la Cité, où la boutique parentale avait pignon sur rue. Les affaires étaient alors prospères, assurant à la famille une existence cossue, à l'abri du moindre besoin.
Une fois sevrés et leur duveteuse enfance achevée, les deux frères entreprirent d'explorer plus avant la Cité, baguenaudant ensemble toutes frontières abolies.
Ce fut alors, tantôt émerveillement, tantôt désillusion. Émerveillement quand, chargés de commissions par leur père négociant, ils franchissaient la porte veinée d'or des Hauts Quartiers. Les deux enfants se noyaient alors, dans ce luxe ostentatoire, cette richesse éhontée. Désillusion lorsque, animés par quelque soif impérieuse d'aventure, ils s'aventuraient dans les Faubourgs. Cecht et Joran erraient alors parmi cette marmaille pouilleuse d'enfants désœuvrés, leur orgueil effeuillé.
Ce fut ainsi que leur jeune adolescence se dévida, rythmée par leurs tribulations à travers la Capitale. Cecht manifestait un caractère hardi, plein de bravoure et d'imprudence. Mais, quelque peu simple d'esprit, il était prompt à s'enliser dans d'inextricables bourbiers. Joran, quant à lui, se révélait plus timoré, mais également plus retors. Son esprit fin et astucieux élaborait des solutions salutaires, grâce auxquelles ils purent s'extraire de bien des mauvais pas.
Très tôt, Cecht témoigna un fervent intérêt pour la vie militaire. L'adolescent vibrait à l'évocation de clameurs guerrières, de hauts faits d'armes, de sacrifices héroïques...Il aspira à entrer au service de l'Empire et parvint à abattre, avec force arguments (dont certains lui furent suggéré à la dérobée par son frère) la réticence parentale. Il reçut une instruction martiale, et se révéla être un excellent soldat en devenir.
C'est ainsi qu'il incomba à Joran de perpétuer l'entreprise familiale, bien qu'il ne fut l'aîné. Son père se chargea de l'instruire sur la régie d'un commerce et les multiples stratégies à appréhender pour faire le fructifier, et, lorsque le moment fut venu, la boutique lui échut. Joran mit alors en application tout le savoir qu'il avait engrangé. Il effectua des investissements dans des entreprises et expéditions susceptibles de générer des profits, affermit son affiliation à la guilde des marchands, exécuta maints pas de danses diplomatiques… Et le capital du marchand fructifia.
Contenter la vanité des nobles, telle semble être la principale tâche qui incombe à Joran. En effet, les aristocrates de la Capitale Blanche constituent l'essentiel de ses clients, étant les seuls à pouvoir décemment s'offrir les marchandises qu'il expose.
Or le métier de Joran ne se limite pas à la flagornerie. Le négociant est amené à restaurer certaines pièces avant de pouvoir les commercialiser. Un travail assurément ardu, qui nécessite parfois l'intervention d'un artisan (coûteuse, et de ce fait, le marchand n'y recourt que lorsqu'il est réellement acculé à ce choix).
D'autre part, Joran est un habile marchand, mais également un érudit à l'inextinguible soif de savoir. Le négociant acquiert de précieuses œuvres à son compte personnel, entreposées à l'abri des regards, et ne recule devant rien pour assouvir pleinement son impérieuse lubie. La prospérité de ses affaires lui permet d'entretenir une collection privée d'une grande richesse.