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 Conseil du Comte

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Aegidius Juin
Comte de Fonlenoy
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Aegidius Juin


Titre Impérial : Ambassadeur d'Ilmengard

Age : 33 Ans

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MessageSujet: Conseil du Comte   Conseil du Comte Icon_minitime1Mer 15 Déc - 9:52

Le Conseil se tient habituellement dans une salle du donjon prévue à cet effet, assez petite puisque l'évènement n'est pas public et ne réunit que de cinq à rarement plus de huit personnes. Le décor est absent : une table et assez de chaises pour que chacun puisse s'asseoir.

Composition :
Ministre Chancelière : Childesinthe Beaubourg, 47 ans, aristocrate de petite noblesse versée dans l'art de la politique. Hostile au Comte, elle fait tout pour lui mettre - discrètement - des bâtons dans les roues.

Secrétaire Connétable : Arioald Bauchet, 51 ans, soldat ayant fait carrière dans la garde de Fonlenoy au point d'en devenir le chef, puis de remplacer le Connétable précédent à sa mort. Son hostilité au Comte tient plus à sa liaison avec Childesinthe qu'à une véritable conviction personnelle : à l'inverse de sa maîtresse il est très peu politicien.

Secrétaire Chambellan : Alcuin Semprun, 55 ans, aristocrate presque aussi politicien que Childesinthe dont il est l'ami et initialement le mentor depuis des années. Ses sentiments sont ambivalents : s'il aime bien sa protégée, il aurait aimé être nommé Ministre à sa place, après tout c'est lui qui l'a introduite dans les cercles du pouvoir.

Secrétaire Aumônière : Brunehaut Pontavice, 35 ans, sans doute la seule qui aurait pu apprécier le Comte et l'aider, mais est entrée en conflit presque ouvert avec lui quand il s'est révélé Réformateur. Elle dirige le Clergé traditionnel de manière autonome, alors que le Clergé Réformateur ne se réfère qu'au Comte.

Le Comte, par ailleurs, recherche :
Un Ministre : idéalement qui ne soit que "Ministre" [au sens de Fonlenoy, pas en tant que profession IG], sans aucune compétence propre. Il devra être capable de le conseiller dans tous les domaines. [Aristocrate conseiller ou ministre ; clerc érudit]
Un Secrétaire Chancelier : une personne diplomate et au fait des activités au sein et à l'extérieur de l'Empire est souhaitée. [Aristocrate conseiller, ministre ou ambassadeur]
Un Secrétaire Connétable : une personne rude au combat et capable de mener les hommes est souhaitée, dont la fidélité ne saurait faire défaut. [Guerrier mercenaire, soldat ou armurier ; aristocrate ministre ou connétable]
Un Secrétaire Chambellan : une personne à l'aise avec les comptes est ici recherchée, qui sera capable de fournir des idées novatrices visant à enrichir le Comté [Aristocrate ministre ; plébéien marchand]
En sus de ces postes que le Comte cherche à réattribuer, il veut créer un certain nombre de charges :
Un Secrétaire de l'Aumônerie Réformée : ce poste est l'un des plus activement recherchés par le Comte, qui veut absolument un contrepoids à Brunehaut Pontavice au sein de son Conseil. Evidemment, la personne choisie devra appartenir aux Réformateurs [Clerc prêtre, éventuellement érudit ou magister]
Un Secrétaire Scribe : ici, seul un clerc ou éventuellement un profil aussi atypique que celui du Comte pourra faire office. Il s'agira pour lui d'encourager l'éducation et les arts dans le Comté, à terme sans doute de créer une université. C'est le seul qui doive impérativement être à la fois de conviction légitimiste (même par raison) et réformateur [Clerc érudit ou magister, artiste poète ou ménestrel]
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Aegidius Juin
Comte de Fonlenoy
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Aegidius Juin


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MessageSujet: Re: Conseil du Comte   Conseil du Comte Icon_minitime1Jeu 16 Déc - 22:22

Une réunion du Conseil. Le Comte n'a rien annoncé de spécial. Pourtant ses conseillers, dès leur arrivée, sentent qu'il entend leur proposer quelque chose, et comme d'habitude ça ne leur plaira pas.

- Ma Mère, Madame, Messire, Monsieur, bonjour. Avant d'expédier les affaires courantes avec l'efficacité que j'espère, je souhaite vous soumettre une proposition. Fonlenoy a certes ses artisans bijoutiers et forgerons, mais elle devrait, je crois, s'épanouir davantage dans les arts et les sciences.

C'est pourquoi j'entends bâtir, à partir de notre école épiscopale et je n'en remets pas en cause la qualité, Ma Soeur, mais je crois que sa fonction est un peu trop réduite autant en termes de public que de niveau : si elle forme à merveille les clercs de l'Eglise, il nous faut une école apte à former des clercs ecclésiastiques - pour les deux confessions - et laïcs. De même, notre aristocratie doit être formée, et si nous pouvions attirer de riches étudiants d'autres seigneuries nous en serions fort aise.

Aussi, voici le texte que j'entends vous soumettre :
Citation :
Décret comtal en Conseil portant organisation de l'enseignement en le Comté de Fonlenoy


Le Comte ordonne la construction dans les délais les plus brefs de bâtiments attenants au château de Fonlenoy destinés à l'enseignement du niveau le plus bas au niveau le plus poussé de la lecture et de l'écriture ; des arts libéraux ; des théologies traditionnelle et réformatrice ; du droit canon ; du droit profane ; la médecine ; la philosophie.

Les formations sera en quatre grades : le certificat de Fonlenoy en trois ans qui assure la science de la lecture et de l'écriture ; la maîtrise en arts libéraux en sept ans qui assure la science des arts libéraux ; le baccalauréat et le doctorat en quatre ans chacun, qui assurent respectivement la science et la maîtrise parfaite des arts libéraux ; ou des théologies traditionnelle ou réformatrice ; ou des droits canon ou profane ; ou de la médecine ; ou de la philosophie.

L'enseignement du certificat est fait par les maîtres en arts ; celui de la maîtrise par les bacheliers en arts libéraux; celui des baccalauréats et des doctorats par les docteurs dans leurs matières respectives.

Le traitement des enseignants est décidé par contrat avec l'Université. Le Recteur de l'Université est nommé et révocable par décret autonome Comtal archivé en annexe au présent Décret. Le Règlement de l'Université qui régit la nomination des enseignants, des officiers, les frais d'inscription et tout ce qui conviendra est promulgué de manière autonome par le Comte et archivé en annexe au présent Décret.
- Comme je le suppose, vous avez tous quinze objections à opposer à ce texte : à sa forme comme à son fond. Vous pouvez me les adresser par mémoire rédigé et je les lirai avec plaisir, le texte au besoin sera amendé. En attendant, permettez que je le promulgue.

Ainsi sera-t-il.


Tous les conseillers "se permirent avec tout le respect qui était dû à la personne du Comte, de protester énergiquement contre des méthodes qui allaient à l'encontre de la tradition et peut-être du bon sens", tous se formulant diverses critiques. Selon la Chancelière, tenter de faire de l'ombre à l'Université de la capitale serait mal vu ; selon le Sénéchal une telle bâtisse allait fragiliser le dispositif défensif du château ; selon le Chambellan les coûts de démarrage allaient être trop importants et selon l'Aumônière, désaisir l'Eglise de l'enseignement, qui plus est pour promouvoir un enseignement Réformateur, était une offense à Téléphane. Aussi le Comte fit-il acte d'autorité souveraine en ajournant le Conseil, annonçant qu'il décrétait en Conseil qu'il avait mandat personnel pour expédier seul les affaires courantes. Là aussi il serait loisible aux Secrétaires de lui faire parvenir tous les mémoires critiques qu'ils entendraient.

En sortant, le Conseil avait compris : le Comte entendait définitivement reprendre les rênes de son fief. A leur grand désarroi.
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Aegidius Juin
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MessageSujet: Re: Conseil du Comte   Conseil du Comte Icon_minitime1Sam 1 Jan - 19:17

Comme souvent, le Comte n'avait pas respecté l'usage qui consistait à informer ses Conseillers de l'ordre du jour du Conseil à l'avance, à part pour ce qui était des affaires courantes qui de toute façon y étaient mises à l'initiative des Conseillers, qui communiquaient davantage entre eux qu'avec le Comte. Aussi, lorsque le Conseil s'ouvrit, le Comte ne surprit-il personne en annonçant :

- Ma Mère, Madame, Messire, Monsieur, bonjour. Je suis conscient d'avoir froissé certains d'entre vous lors du précédent Conseil en n'annonçant par clairement l'ordre du jour. Aussi, je respecterai aujourd'hui mieux la forme prescrite par la tradition. Qu'on me permette de dresser la liste des sujets cruciaux de conversation que vous avez bien voulu daigner porter à mon attention.

La dernière formule était lourde d'ironie : en effet les Conseillers avaient tendance à filtrer toute affaire intéressante et le Comte avait le plus grand mal à pouvoir trancher lui-même des sujets qui pourtant intéressaient au plus haut point sa puissance suzeraine.

- Madame le Ministre a en effet insisté pour que nous nous penchions sur le cas de la guerre de l'Île du Point du Jour, dont elle dit craindre qu'elle ne dégénère en conflit impérial généralisé par une contagion que je m'explique mal d'un conflit ancestral entre deux seigneurs insulaires et neutre vers les deux - ou quatre ? - camps qui séparent l'Empire. Je ne doute pas qu'elle nous expliquera son point de vue avec et qu'ainsi nous serons tous édifiés sur l'influence déterminante de la rivalité de deux comtes à l'autre bout de l'Empire sur notre propre politique.

D'autre part en sa qualité de Chancelière toujours elle souhaite que le Comté adopte officiellement une position audacieuse qui consisterait à affirmer que l'Empereur est plus légitime que l'ArchiPrince. Puisque nous sommes officiellement Légitimistes, je la rejoins donc pour affirmer que ce point tant discuté doit absolument recevoir une sanction comtale au plus vite.

N'étant jamais en reste, son très cher ami le Connétable dont l'acuité d'esprit ne s'est jamais démentie a su me convaincre de l'urgente nécessité de deviser ici de la qualité de l'approvisionnement en métaux de nos armées, ce qui en effet est hautement problématique quand l'on sait que notre Comté est le premier producteur de minerais de la province - l'on comprendra que l'embarras du choix mérite d'être déléué à la plus haute instance du Comté. Il a par ailleurs voulu évoquer ici la situation désespérée de nos soldats qui, loin de leur foyer lorsqu'ils gardent nos route et frontières, manquent de compagnie féminine. Il propose donc que le Comté adopte un règlement qui les autorise à recourir aux services de filles de joie ou à se rapprocher entre eux. C'est en effet indispensable que de codifier un usage qui a déjà court depuis avant l'Empire.

Je crois pouvoir déduire de l'absence de proposition du sire Chambellan que la situation financière du Comté est si resplendissante qu'il n'est nul besoin de secourir, ni nulle possibilité d'améliorer quoi que ce soit.

Je n'oublie pas la contribution de notre très chère aumônière qui me demande, et je suis surpris par son audace, à la suite de la création de l'Université, d'adopter, et je cite sa prose tant je ne saurais rien reformuler sans perdre terriblement de substance de sa majestueuse verve, "un texte réaffirmant que la religion gémellite est seule religion de l'Empire". Nous reviendrons en dernier lieu sur ce point qui me semble - que les autres n'en prennent pas ombrage - le plus important.


La réunion du Conseil fut longue. En effet, le Comte rejetant la majorité des requêtes qui lui étaient soumises, ou les vidant de leur contenu. Ainsi le Comté émit un "appel aussi fervent que respectueux des autonomies seigneuriales" aux deux belligérants du Point du jour. Par ailleurs, le Comte refusa de réaffirmer sa fidélité à l'Empereur, arguant que "s'il n'avait pas l'intention de trahir, il n'en serait pas moins stupide de se lier les mains alors que personne ne le lui demandait". L'approvisionnement en métal fut vite expédié, le Comte rappelant que la garde avait un droit de préemption sur tout minerai ou toute arme produits par les mines et forges du Comté, la qualité des armes ne devant de ce fait guère être un problème. Il proposa au Connétable de contresigner un "appel à la prostitution et au coït" à l'adresse de soldats, appel que le Connétable estima en définitive tout à fait remplaçable par un silence bienveillant. Il demanda au Chambellan un compte-rendu sur les brillantes finances du Comté, et imposa quelques menus ajustements budgétaires, sans pousser outre mesure la discussion, ayant en vue une autre conversation qui s'annonçait ardue.

Quand enfin vint la question confessionnelle, le Comte prit de court ses Conseillers en reprenant :


- Bien, reste le point mineur de la "question réformatrice" comme la désigne si bien la Mère Brunehaut. J'ai pris l'initiative de rédiger un projet de décret que je vous demande d'examiner avant de bien vouloir me dire ce que vous y estimez perfectible :


Citation :
Décret comtal en Conseil régissant les affaires religieuses du Comté de Fonlenoy


Aegidius Rémacle Nicéphore Juin, Comte de Fonlenoy, Baron de Cléry, Premier Inspecteur des charges du Comté de Fonlenoy, Premier Chevalier et Soldat du Comté de Fonlenoy, Albae Ubris Doctor Philosophiae Theologiaeque, à tous présents et à venir, adresse :

Entre les grâces que Téléphane a bien voulu accorder au Comté et que Perspéhon a bien voulu lui conserver, c'est bien la plus illustre que d'avoir permis que Nous en soyons le Seigneur à l'heure de l'incertitude quant à la foi, alors que Nous sommes parmi les plus instruits de l'Empire. Loin de tirer orgueil de cette instruction Nous remercions les Jumeaux de Nous l'avoir permise et d'ainsi savoir juger des thèses partout proclamées, amendées et défendues.

A la simple lecture de ce premier paragraphe du préambule, les visages étaient défaits : la double allusion à Perséphon ne laissait aucun doute, le Comte n'allait certainement pas condamner la foi réformatrice. Et le rappel de tous les titres du Comte, de son diplôme en théologie et l'existence même d'un préambule faisait augurer une décision fort solennelle.

Citation :
Après l'émergence d'un pouvoir impérial salutaire, qui a unifié une foule de royaume et amené la paix en l'Empire, s'est répandue la foi en Téléphane et Perséphon sur tout ce Empire. En augmentant le nombre de ses fidèles, la Sainte Foi a heureusement gagné en penseurs et en docteurs qui ont su en distinguer le coeur des scories. Par ces débats elle s'est élevée vers une plus grande vérité et une plus juste perception des forces qui font le monde. C'est Notre fierté que de prier chaque jour avec mille fois mille croyants qui tous cherchent en leur âme la vérité de leur foi et y trouvent le vibrant appel de la liberté que seule donne la justice.

Ainsi, comme ce qui est bon pour le corps qui a été façonné par le Jumeaux est bon aux yeux des Jumeaux, ce qui est bon pour l'esprit est bon pour les Jumeaux. Et il ne fait nul doute aux yeux d'un honnête homme que la méditation et le partage de la connaissance sont les plus exquis des plaisirs de l'esprit, de telle sorte qu'il serait vain de prétendre unifier une foi qui ne peut connaître l'hérésie si l'on est sincère, seulement une perception multiple d'une vérité unique, mystérieuse et transcendante, si bien qu'il ne fait aucun doute qu'un sincère gémellite laisse toujours la place au débat avec autrui quant à sa foi, débat dont il ne saurait qu'affermir sa propre foi, ou la parfaire de l'apport de l'autre.

Or, en serviteurs zélés mais aveuglés par une trop grande ferveur, une partie du clergé de l'Empire entend figer le dogme et s'en affirmer comme seuls juges. C'est afin de prévenir les débordements qui pourraient advenir de ce travers que Nous avons pour Nous et Nos successeurs, en Conseil, après bonne et mûre délibération dit, déclaré et ordonné ; disons, déclarons et ordonnons :

Premièrement que la mémoire de tout dommage causé antérieurement à au présent à raison de la foi soit effacée. Qu'il ne soit pas permis ni aux justiciables, ni aux procureurs, ni aux autorités ecclésiastiques de quelque confession que ce soit d'en faire mention ou motif de poursuite devant quelque juridiction que ce soit à peine de faire peser sur leur responsabilité le dommage dont ils demandent réparation.

Que la confession dite réformatrice soit considérée comme la religion gémellite véritable, qu'au moins un temple par paroisse et tous les écoles et biens appartenant à la Sainte Eglise reviennent à sa gestion, que nulle part ses fidèles ne puissent être inquiétés, injuriés ni molestés, que tout gémellite véritable qui serait à cette causé inquiété ou poursuivi par quelques cour laïque ou ecclésiastique, ou par quelque autorité puisse trouver en le Comté de Fonlenoy asile et protection ;

Que la confession gémellite dite traditionnelle soit considérée comme la religion gémellite archaïque, que toutefois elle puisse conserver l'usage des temples dont elle a la garde lorsqu'un temple de la religion gémellite véritable existe en la même paroisse, qu'elle puisse constituer ses écoles et racheter à la religion véritable ses autres biens pendant un an à compter du présent décret sans que la religion véritable s'y puisse opposer ;

Que soit néanmoins maintenu l'enseignement de la théologie archaïque à l'Université de Fonlenoy ;

Que les fidèles des deux confessions gémellites soient traités également par Nos cours et juridictions, qu'ils aient un égal accès aux charges et offices du Comté sauf disposition expresse de la législation comtale ;

Que soient prioritairement attribués les offices de juge comtal, d'Inspecteur des charges et de Recteur de l'Université à des fidèles de la religion véritable ;

Que reçoivent seuls un traitement du Comté les membres du clergé de la religion véritable. Que puissent être effectués des aménagements intéressant la sûreté publique aux biens immeubles de la religion archaïque qui soient mis à la charge du trésor de cette religion ou à défaut de solvabilité, à celle de ses fidèles ;

Que soient démis de leurs fiefs les Seigneurs vassaux qui refusent de rejoindre la religion véritable.

Ainsi sera-t-il.

Avons déclaré et déclarons :

A l'intention de Sa Majesté Impériale Amicar, Empereur d'Ilmengard :

Que Nous Lui conservons toute Notre fidélité, que Nous souhaitons humblement Nous soumettre à Son autorité temporelle souveraine et que Nous n'entrerons pas en rébellion tant que serons respectées Nos attributions Comtales d'autonome administration de Notre fief.

A l'intention de tous Seigneurs :
Que Nous n'avons nulle volonté de nuire à Leur autonome administration de Leur fief, que Nous ne Nous ingérerons pas dans Leurs affaires religieuses pour autant qu'un réciproque respect soit apporté à Notre autonomie, et pour autant qu'aucun traitement abusivement sévère ne soit infligé aux fidèles de la religion véritable.

Lorsque le Comte eut fini sa lecture, un silence de mort plana un instant autour de la table. Sans surprise, ce fut l'Aumônière que l'on venait de qualifier d'archaïque qui explosa la première :

- Jamais je ne permettrai une telle aberration ! Votre hérésie et l'exemple pitoyable qu'elle apporte aux fidèles de notre Comté ne suffit-elle pas à votre odieuse satisfaction ? Promulguez ce décret et je puis vous jurer que je demanderai au Pontife, à l'Empereur, de vous condamner ! Vous êtes la honte de Fonlenoy, et je...

Elle fut interrompue par le Comte :

- Puisque la soeur Brunehaut vient de démissionner, je suggère avant qu'elle ne se rende coupable de quelque infraction qu'elle quitte cette table, ce château et idéalement ce Comté. Quelqu'un d'autre a-t-il une remarque à faire, qui si possible puisse être formulée sans insulter ma personne ?

Plus mesurée, quoique bouillant visiblement, la Chancelière Beaubourg intervint alors que l'ex-aumônière quittait, rouge de fureur, la pièce :

- Puis-je faire remarquer que ce décret si vous décidez de le promulguer nous mettra dans une situation politique des plus complexes pour ne pas dire périlleuses ? Vos menaces de sécession à peine voilées... Sans oublier que l'Empereur est gémellite traditionnel... Risquent de nous mettre dans l'embarras.

- De deux choses l'une. Ou bien la ligne de séparation principale au sein de l'Empire reste dynastique, auquel cas l'Empereur finira bien par accepter notre statut de peur de perdre un grand vassal. Et nous avons tout intérêt à faire accepter notre particularité à un moment où la situation est suffisamment tendue pour justifier qu'on ait besoin de nous, mais suffisamment stable pour qu'elle ne serve pas d'étincelle au déclenchement d'un conflit.

Surtout, en agissant alors qu'en tant que Comte je n'ai participé à aucun conflit armé, j'agis en n'étant pas haï par l'adversaire et il ne fait aucun doute que si je suis désavoué par l'Empereur, l'ArchiPrince ne crachera pas sur un nouveau Grand Seigneur vassal. Ceci est tout sauf un objectif, mais du moins avons nous une porte de sortie éventuelle, ce qui est un luxe que nous ne pourrons pas longtemps nous payer. Et il n'est pas envisageable que le Comté ne devienne jamais officiellement réformateur.

Ou alors, les oppositions deviennent plus confessionnelles, et encore cette fois en étant les premiers à affirmer notre foi réformatrice, nous avons toutes les chances de devenir l'un des fiefs meneurs de ce camp. Ce qui, pour la diplomate que vous êtes, est toujours appréciable.
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