Description du Comté de Fonlenoy

Histoire

L'histoire de Fonlenoy est très ancienne et dans les archives de ses bibliothèques l'on peut remonter jusqu'à une époque très reculée où c'était un royaume avec des frontières et des villes relativement semblables à celles de l'actuel Comté.

Toutefois, depuis cette époque la seigneurie a changé plusieurs fois de dynasties et le dernier changement date de très peu eu égard à l'ancienneté de cette histoire : en 41 très précisément. Nous nous cantonnerons à remonter jusque là.

Le Comte d'alors, Sigismond IV de Fonlenoy, se caractérisait par son impopularité tant auprès de la population que de ses conseillers. Sénile et parfaitement incapable, il était en tout suppléé par son fils Sigismond le Jeune, que tout destinait à devenir Sigismond V et qui était affecté de démence depuis des années, sans que son père acceptât d'en tenir compte.

Si bien que le Comté était extrêmement mal géré, que les conseillers étaient révoqués en moins de temps qu'il n'en fallait avant que leur nom ne fût connu et qu'il suffisait à un voyageur de passer une heure en ville pour comprendre qu'une révolte ou un coup d'Etat étaient inévitable. Il vint de la connétable, qui avait connu une longévité miraculeuse à un poste à si haute responsabilité : deux ans. Celle-ci, Anne Juin, n'eut aucune difficulté à soulever la garde contre le Comte et son fils et à les faire exécuter, puis à se faire introniser comtesse elle-même.

Bien que de noblesse très discutable, elle obtint sans mal le soutien de l'Empereur puisque le Comte précédent était schismatique et qu'à la Cité l'on s'inquiétait moins de la noblesse véritable du Comte de Fonlenoy que de son allégeance.

Toutefois la Comtesse fut vite confrontée à une difficulté qu'elle n'avait pas prévue : femme d'action, elle savait à peine lire et ne comprenait, malgré toute sa bonne volonté, pas grand chose aux affaires du Comté en dehors de l'entraînement des hommes. Elle nomma donc un Ministre, qui forma presque sans se soucier de l'avis Comtal un Conseil qui devint vite le véritable chef du Comté. Se rendant compte qu'elle était otage de son Conseil, et qu'elle n'avait pas les armes pour lutter contre lui, elle ne put faire qu'une chose : former sa descendance. C'est ce qu'elle fit avec Aegidius, avec les suites que l'on connait.


Géographie

Situé à l'extrême-sud du Moyen-Centre, le Comté de Fonlenoy est en situation frontalière avec les provinces de la Côte d'Emeraude et des Collines Australes.

Notablement plat, sa géographie est ainsi à mourir d'ennui : une plaine.

Toutefois, l'on peut trouver quelqu'intérêt à la répartition de la population entre trois villes :
- Fonlenoy au Sud-Est du Comté, la plus grande ville et la plus belle, c'est elle qui a le plus souvent profité des richesses du Seigneur du comté. A cet égard, elle suscite à la fois la jalousie et l'attraction des habitants des deux autres
- Cléry au Nord du Comté, cette petite bourgade a souvent fait office d'apanage à l'aîné du Comte. Tombée en désuétude, cette coutume justifie cependant le sentiment de Cléry d'être la seconde ville du Comté alors qu'elle est plus petite que :
- Lamotte, à l'Ouest du Comté, est à la tête d'un fief vassal de Fonlenoy dont la fidélité n'a jamais trahi - il faut dire qu'à Fonlenoy, on les surveille de près.


Economie

Le Comté de Fonlenoy permet de pratiquer l'élevage extensif et un peu d'agriculture qui lui offrent, sauf mauvaise année, l'autosuffisance alimentaire.
Il tire l'essentiel de ses richesses de son sous-sol, et peut extraire de grandes quantités de minerais de fer et d'argent, ainsi qu'un peu d'or. Profitant de ces ressources, ses artisans ont acquis la capacité de les transformer et font parmi les meilleurs armuriers et bijoutiers de l'Empire.
Toutefois, l'absence de forêts place le Comté dans une situation de pénurie quasi-perpétuelle en charbon nécessaire au travail des minerais, ainsi que de bois de chauffage domestique, pour la construction, les outils... C'est ainsi toujours l'un des principaux problèmes des Comtes : trouver des approvisionnement en bois.


Politique

Tous les pouvoirs au sein du Comté sont, sans surprise, entre les mains du Comte - quoique partagés avec le Prévôt quand il y en a un, mais un peu comme partout ils ont tendance à s'enrichir ou à disparaître.

Il est notable toutefois que le Comte prenne annuellement et rituellement les avis de tous ses sujets - du moins ceux qui ont les moyens de perdre une journée de travail au cours d'un plaid, que tous les avis émis soient enregistrés et que le Comte doive tous les ans dire ce qu'il a fait des avis reçus l'année précédente.

Le Comte toutefois n'exerce pas tous ses pouvoirs de la même manière. Traditionnellement, on considère qu'ils sont de trois natures :
1) Faire le droit
C'est-à-dire créer la règle de droit qui s'appliquera. Cette fonction est dévolue au Comte en Conseil. Le Conseil est intégralement nommé et révocable par le Comte et comprend traditionnellement des Secrétaires ayant le plus souvent des attributions spécifiques et l'un d'eux ou une personne autre pouvant avoir le titre de "Ministre", ce qui le place en position de premier conseiller du Comte :
a) Le Secrétaire Chancelier
C'est généralement lui qui est Ministre, il est particulièrement responsable des relations pacifiques avec l'extérieur du Comté : autres Seigneuries et Empire. Il est du reste officieux mais bien connu qu'il est à la tête du réseau d'espions et d'informateurs du Comté
b) Le Secrétaire Connétable
A la tête des armées du Comté après le Comte, sa tâche est le plus souvent très technicienne : approvisionnements en matériel, nourriture des hommes...
c) Le Secrétaire Chambellan
C'est lui qui gère la trésorerie du Comté
d) Le Secrétaire Aumônier
Généralement un Prêtre, il conseille le Comte sur les affaires religieuses.
[Tous ces postes sont actuellement occupés par des PNJs du fait de l'irremplaçabilité des Secrétaires dans l'immédiat, mais tout PJ qui ferait candidature serait vraisemblablement bien reçu]

2) Dire le droit
C'est-à-dire rendre la justice. C'est le rôle du Comte en Cour. Si les conflits sont généralement réglés par des Juges nommés par le Comte, toute peine lourde peut faire l'objet d'un recours devant le Comte lui-même, qui siège aidé de trois juges l'un choisi par le Comte, l'autre par celui qui fait appel au Comte et le troisième étant celui qui a rendu la décision contre laquelle le justiciable fait recours.

3) Être droit
C'est-à-dire lier le Comté à d'autres parties (alliances, rendre ou recevoir des hommages), l'engager dans la guerre, mener cette guerre, signer les paix, mais aussi donner des ordres directs à ses sujets en vertu des décisions prises en Conseil... Tout ce qui "tient plus de la vertu d'un seul que de la raison de plusieurs" est fait par le Comte en Majesté, qui n'est alors conseillé que par sa conscience (du moins est-ce la seule à qui il a obligation de demander conseil).

Il faut rappeler que l'obligation de prendre conseil du Comte ne le lie jamais quant à sa décision : il reste souverain.

Les charges du Comté sont des magistratures révocables, alors que les offices sont irrévocables. Dans les deux cas il s'agit pour leur détenteur d'effectuer une tâche, généralement administrative, pour le Comté en échange soit d'une rémunération, soit d'avantages fiscaux ou en nature. Contrairement aux liens féaux qui unissent un Seigneur inférieur au Comte pour l'exercice de la seigneurie sur un territoire et/ou une population donnés, les offices et charges ne sont en aucun cas patrimoniaux : ils ne peuvent être ni hérités, ni aliénés, ni cédés et le fructus de la charge ou de l'office revient au Comte, alors que celui du fief revient au seigneur vassal.

Alors que le principal critère de distinction entre les charges est la durée pour laquelle elles sont attribuées, celui entre les offices réside plutôt dans l'unicité ou la pluralité de l'office.

I/ Les charges : la responsabilité de l'administrateur devant le Comte prince en son domaine

Introduction:

A. La reconduction explicite de la charge : le contrôle parfait par le Comte de l'activité de son administration

A. La reconduction explicite de la charge : le contrôle parfait par le Comte de l'activité de son administration:

B. La reconduction implicite de la charge : la confiance du Comte sujette à la bonne administration de ses biens

B. La reconduction implicite de la charge : la confiance du Comte sujette à la bonne administration de ses biens:

II/ Les offices : un revenu uniquement conditionné par le respect de la loi comtale

Introduction:

A. Les offices pluriels : les grands corps d'officiers au service du Comté

A. Les offices pluriels : les grands corps d'officiers au service du Comté:

B. L'office unique : la délégation de suzeraineté

B. L'office unique : la délégation de suzeraineté:

Carte du Comté de Fonlenoy:

La structure de l'Empire étant féodale, il est logique que la structure du Comté le soit également, ainsi les terres du Comté se répartissent en trois catégories :
- le domaine comtal, sur lequel le Comte est seul seigneur (avec l'Empereur)
- les deux grands fiefs du Comté : le Vicomté de Lamotte et la Baronnie de Cléry, le premier appartenant à la seconde famille du Comté et la seconde étant soit sous le contrôle direct du Comte, soit confié à son héritier
- le reste du Comté est composé de petites seigneuries qui rendent directement hommage au Comte

Par ailleurs, si la création et l'entretien des routes est normalement du ressort du seigneur immédiat, et donc la possibilité de percevoir des taxes de ceux qui les empruntent, existe un réseau routier comtal (certes réduit, mais qui relie les trois villes du Comté ensemble et avec les routes impériales) desquelles le Comte est seul suzerain, donc le seul à pouvoir y prélever des taxes, et qui permettent notamment aux commerçants d'accéder à la foire sans taxes excessives.

Toutefois, c'est donc au Comte seul de garantir la sécurité sur ces routes, ce qui représente des frais non négligeables, bien que certainement mieux gérés que ne le seraient la somme des frais engagés par chaque seigneur sur les terres duquel passent ces routes.