Un entretien aux issues inconnues

Post N°2

Jimz remit un peu de bois dans la cheminée pendant que son invité s’installait. Non que la température le justifiait vraiment, mais il trouvait que ça allait bien avec l’ambiance. Et puis, dans ces montagnes, l’air était toujours un peu frais en cette saison.

Ils étaient dans l’un des petits bureaux que comptait en nombre le grand bâtiment, et Jimz l’avait aménagé pour recevoir des visiteurs. Il était peu meublé mais avec confort afin que, après avoir traversé toute la bâtisse aux dimensions hors normes, le visiteur se détende dans un espace chaleureux et tout à fait conforme à la normalité.

Arrivé à trois au pied du pont–levis, Jimz avait demandé que seul le chef l’accompagne pour cette entrevue de présentation. Ses deux compagnons étaient donc restés avec Hurtour, ce dernier ayant reçu la tâche de leur apporter une collation.

Ouvrant un secrétaire, Jimz en tira une bouteille de vin et fit lui-même le service. Outre le fait que ça ne le dérangeait pas, le refuge n’avait pas jugé utile de se mettre à la recherche du petit personnel, chaque personne y vivant étant du genre à savoir prendre soin d’elle-même.

Et bien Baron, à présent que vous êtes installé, si vous me disiez ce que vous faites là. C’est une surprise pour notre jeune communauté et je ne sais pas encore si je puis y ajouter le qualificatif d’agréable.

Baron de Bregdrof Age : 43 ans Neutre

Post N°2

- Ce que je fais là ? sourit Doneqan. Il semble que j'avais la même question à vous poser.

Le Baron saisit sur le bureau le verre de vin qui y était posé et en ingurgita une petite gorgée, qu'il fit longuement rouler dans sa bouche, pour en savourer la substantifique moelle. A vrai dire, il ménageait plus ses effets qu'il ne se régalait vraiment de cette boisson rougeâtre à laquelle il avait toujours préféré la bière.

- Vous êtes sur mes terres et il parait que vous y êtes nouveau... Cela ne se fait-il pas, chez vous, de venir rendre hommage au Seigneur des lieux ?

Encombré dans le fauteuil qu'il occupait par la large épée qui pendait à son côté, il se leva et détacha sa ceinture, déposa l'arme et son fourreau au sol près de la cheminée. Il signifiait ainsi le manque d'agressivité de sa visite et sa volonté de se mettre à l'aise pour poursuivre peut-être longuement cette conversation au coin du feu.

- J'ignorais l'existence de cette cité fabuleuse. Et je me demande encore comment de si vastes édifices ont pu échapper à l'œil scrutateur de nos trappeurs et chasseurs. Est-ce vous qui l'avez découverte ?

Allégé du poids martial de sa large lame, il se rassit, s'enfonçant profondément dans le fauteuil de bois que son hôte lui avait offert.

- A vrai dire, nos bardes ont chanté pendant des lunes l'histoire de cette cité perdue... Leurs vers en parlaient comme d'une légende oubliée. Mais je n'ai jamais cru aux légendes ! Et il semble que j'aie raison... Puisque vous existez réellement, puisque cette cité gigantesque se dresse bien autour de nous. Nous sommes dans une réalité et pas dans une légende. A moins que vous ne soyez un magicien... Et que vous occupiez les lieux depuis la nuit des temps... Faites-vous partie de ces murs bâtis depuis des siècles, depuis les âges inconnus qui ont précédé nos pères ?

Suite

Post N°3

Un magicien ?

Jimz sourit.

Non Baron, même si je considère ce lieu comme chez moi. Recevez-vous la visite de tous les paysans emménageant dans leur chaumière?
A force de recherches, j’ai redécouvert cette cité. Le mystère qui l’entoure m’est précieux pour ce que je veux en faire, et j’espère qu’à votre départ, vous en serez vous aussi convaincu.

Jimz aurait pu menacer le Baron, voire le faire assassiner. Mais il était sans doute préférable de profiter de ce caprice du destin. Sirotant un verre, il prit la peine de réfléchir une dernière fois aux différentes implications découlant de la présence du Baron et de ce qu’il allait dire.

Dites moi Baron, comment ça se passe, les relations entre vos gens et vous? Je suppose que les villes vous versent un quelconque impôt. Les marchands sont probablement taxés quelque part. Et les bibliothèques? Nous serons probablement un mélange de tout ça, mais peut être pourrons-nous trouver un arrangement. Je ne serais pas opposé à l’idée de trouver des mécènes et des protecteurs, tant que je reste seul juge de ce qu’il se passe de ce coté-ci du pont-levis.
En échange de quoi, je peux évidemment vous faire quelques propositions sur ce que notre communauté peut apporter à la baronnie.

* Fin provisoire de l'interlude* Retour