L'entrée du refuge, devant le pont levis

Post N°1

Jimz se rendait au pont levis à l’entrée du refuge. Le signal avait retentit comme quoi des visiteurs attendaient à l’entrée sous la garde de Hurtour le portier. Il y avait là cinq hommes constata-t-il. Trois costauds qui devaient être des trappeurs où quelque chose comme ça, un jeune homme dont on se demandait comment il avait pu se retrouver en pareille compagnie et un homme plus âgé, peut être dans les quarante-cinq ans, et ayant le visage rougeaud de ceux qui aiment un peu trop la boisson.

Bien le bonjour messieurs, puis-je connaitre la raison de votre visite en ces terres?

L’un des colosses répondit, un brun portant de longs cheveux bouclés et une barbe tout aussi bouclée.

Ouep, tu peux. C’est Daneel qui nous envoie, il a dit que tu pourrais avoir besoin de nos services ici, alors, on est venu. J’m’appelle Timothy.

Jimz aurait pu faire bien des suppositions sur le comment ils étaient arrivé là, mais certainement pas que Daneel ait pu les choisir comme hommes de confiance pour les missions particulières du refuge. Mais, après réflexion, c’était aussi pour cela qu’il l’avait engagé, pour trouver des gens qu’il ne pourrait pas employer tout seul. Alors, autant leur laisser le bénéfice du doute. Pendant qu’ll réfléchissait, les présentations continuaient. Le second se présenta sous le nom de Jackar. Brun lui aussi, des cheveux sales qui ne devaient pas voir souvent un baquet d’eau lui tombant plus bas que les épaules, il portait une très légère barbe qu’il devait probablement raser assez régulièrement.
Le dernier, roux, cheveux courts et grosse barbe entretenue conclu pour le trio :

Pit Vulson. Mes amis m’appellent Pit, mais toi, tu peux m’appeler Vulson.

Dans le genre aimable, on faisait mieux. Dans quelle forêt Daneel avait-il bien pu dénicher ces énergumènes?
Si Jimz apprendrait plus tard l’histoire de Timothy, Jackar, et Pit Vulson, attardons nous rapidement sur leur passé. Ils s’étaient connus alors qu’ils exerçaient la profession de bucherons. Seuls dans les bois la semaine, alcool, catins et bagarres à la ville en fin de semaine, telle était leur vie et ça convenait parfaitement à ces trois ours de corps et d’esprit. Mais un jour, leur compagnie de bucherons fut attaquée par des brigands, et seuls les trois survécurent, au contraire des brigands. Ce fut un sacré bain de sang, et depuis, ils avaient laissé derrière eux leur carrière de bucherons, se faisant tantôt braconniers, tantôt trappeurs, guides, garde du corps, bref accumulant les petits boulots de préférence loin de la civilisation.

Ce fut ensuite au tour du jeune homme de se présenter. Cheveux châtains coupés cours, rasé de près bien qu’il ne dû pas avoir de pilosité très importante, tout en lui reflétait la bonne éducation. Il se présenta comme Felipe de Arosaria, et il servirait de messager entre le refuge et le cabanon des Brawen. Il était du reste porteur de messages et de nouvelles à l’intention de Jimz.

Et enfin, le dernier :

Je suis le pigeonnier,
Celui qui fait aller,
Par delà les plages,
Tous vos messages.
Draganien est mon prénom,
Et la poésie ma passion.

Timothy prit la parole.
Daneel trouvait important de vous trouver un pigeonnier pour les missives urgentes ou confidentielles, ou si Felipe n’était pas disponible. Et comme ce lieu est un haut lieu de culture, prêt à accueillir tous les types un peu cultivés et autres artistes, on s’est dit que Draganien le poête était le pigeonnier qu’il vous fallait.

Jimz se dit que Daneel avait recruté une sacrée bande, et il sentait qu’il n’était pas au bout de ses surprises. Néanmoins, les choses avançaient, et vite, et c’est donc avec plaisir qu’il les invita tous à entrer, les déclarant citoyens du refuge.

Interlude (Jimz)

La suite (Timothy et cie)

Post N°4

Précédemment(Dexert)

Les trois dernières recrues de Jimz étaient rentrées, mais, obéissant à un protocole non écrit que Jimz hésitait à conserver, elles étaient restées à l’entrée, devant le pont-levis. De ce que lui avait dit le gamin qu’Hurtour lui avait envoyé, ils ramenaient quelqu’un et c’était à lui de décider si cette personne pourrait travailler pour le refuge.

Arrivé en bas, songeant que la remontée serait plus éprouvante mais qu’au moins ça lui permettait de garder la forme, il trouva comme convenu les trois colosses, Pit Vulson, Jackar, et celui qui était un peu le meneur, Timothy. Ils encadraient une jeune femme qui semblait bien fragile en comparaison.

Bonjour Jimz.

Yep Boss.

Jackar se contenta d’incliner la tête en portant deux doigts à son front.

Nous étions à la capitale de Bredgrof. A ce propos, on a peut être trouvé quelqu’un pour tenir un comptoir de la connaissance.

Mais on a surtout trouvé quelque chose de bien plus précieux.

Cette fille !

C’est une sacrée cuistot, Jimz, une vraie artiste !

Vous allez pouvoir remettre l’autre incapable aux écuries.

On peut aussi le pendre.

Jimz réfléchi. Il n’avait nulle envie d’enlever Mourfy des cuisines. Par contre, il fallait bien reconnaître que lui donner un maître ne ferait pas de mal à la qualité de ce qu’il préparait. Mais avant tout, il voulait parler à la femme lui-même.

Bonjour Mademoiselle. Je suis Jimz, le propriétaire des lieux. Ainsi, vous souhaitez travailler pour notre communauté ?

Post N°5

Quel charisme ! Ce n'est pas un charisme qui vous fait baisser les yeux ou avoir peur. Non, c'est un charisme bienveillant, qui inspire le calme et la confiance. Je ne savais comment aborder ma demande mais les mots sortirent tous seuls de ma bouche :

- Oui, c'est exactement cela, je suis une cuisinière et d'après mes précédents patrons, une bonne cuisinière. J'ai entendu dire que vous cherchez quelqu'un pour préparer et nourrir bon nombre d'estomacs ? Je serais prète à ce travail.

Je marque une courte pause pour d'éventuelles questions qui ne viennent pas donc je continue :

- Mes compétences sont variées, je suis capable de réaliser des plats de différentes régions, que se soit de la bouillabaisse des collines australes ou du confit de canard des hautes terres, tant que l'on me donne des recettes, c'est faisable. De plus, les herbes et autres aromates me permettent de relever et donner du coeur à un plat qui n'en aurai pas assez. J'en ai toujours quelques uns dans ma sacoche. Tenez sentez celui-ci. C'est de l'organza de Mweltor, juste au nord d'ici. Cela se marrie extrèmement bien avec les volailles ou les poissons.

J'ouvre une fiole et lui fait sentir son contenu.

- Par contre, je suis une piètre chasseuse, j'aurais besoin d'aide pour récupérer des matières premières. Uniquement la viande, car j'aime aller chercher mes épices et autres légumes ou champignons en forêt moi-même.

Une autre petite pause, j'enchaine et me surprend à me confier :

- J'ai cru comprendre que vous avez déjà un cuisinier. Mon objectif est de devenir mon propre maître. J'en ai plus qu'assez de suivre les commandements de quelqu'un d'autre. Je pense avoir suffisamment fait mes preuves. Il me semble que pour une bonne collaboration, nous devons travailler ensemble et non l'un sous les ordres de l'autre. Pour quelques semaines, votre cuisinier pourrais me montrer comment fonctionne la cuisine ici, les personnes à qui demander des denrées ainsi que les moeurs usités dans ce domaine mais il faut que nous nous trouvions au minimum sur un pied d'égalité ensuite. Nous pourrons peut-être, je ne sais pas moi, avoir chacun une spécialité, moi les plats, lui les desserts. Remarque non, j'en fait des très bon des desserts. Ou alors, on peut,...

Je m'emballe, là. Je dois me calmer.

- Dex, t'emballes pas ! Excusez moi, je ne sais pas ce qu'il me prend, je ne suis même pas engagée. Ce que je voulais dire c'est que je suis ouverte aux propositions pour que cela fonctionne mais je voulais que vous sachiez quelles étaient mes envies si nous voulons travailler ensemble pour un long moment.

J'espère qu'il va vite me répondre, je me sens bien génée, là. Je sens que je deviens toute rouge. En plus j'ai parlé toute seule. Argh!!!! Ca va pas moi de perdre mon sang froid.

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