Elénior Duchesse de Valsombre
Age : 32 ans
Schismatique
Caractéristiques : Sombre et perfide, elle joue habilement de ses charmes pour obtenir ce qu'elle veut. Prête à l'assassinat et à offrir son corps, elle n'a aucun scrupule. Sa beauté est vénéneuse.
| Sujet: [Quête de la Noce] 18 - Retour à Tifauge Mer 6 Avr - 13:27 | |
| Mélien avait souhaité les garder à ses côtés. Mais sa fureur allait les jeter tout droit vers la guerre. Une guerre que la Duchesse ne souhaitait pas mais si elle devait avoir lieu, c’est depuis son Duché qu’elle souhaitait la mener. Là où elle avait ses marques et qu’elle serait plus à l’aise pour manœuvrer à sa guise.
Il n’y a pas d’ennemi qui ne soit corruptible, d’une manière ou d’une autre, et elle était déjà prête à inviter dans sa couche tout ce que l’Empire comptait de Légitimistes mâles. C’est depuis la douceur satinée de ses draps qu’elle comptait mener le combat, s’attachant au gré de ses besoins des alliances protectrices et des trêves réparatrices. Sous le baldaquin qui abritait ses vices de la colère du ciel, elle mènerait son jeu, par la luxure et l’assassinat.
C’était sa conception de la guerre et elle y excellait bien plus que sur un champ de bataille.
Elle avait su d’avance la suite des évènements. Mélien allait rencontrer son père et argumenter longtemps pour convaincre le vieil entêté qui refuserait d’abord, puis finirait pas se laisser manipuler par un fils désormais plus énergique que lui. Comme son demi-frère l’Empereur, Aribal était usé. Il était temps de passer la main et les deux Princes s’appliquaient à accélérer le processus.
Elle n’avait rien à faire dans leur débat familial et elle avait préféré rentrer sur ses terres pour se préparer à l’issue évidente des multiples entrevues qui allaient se succéder entre son amant et l’ArchiPrince.
Il lui avait fallu convaincre Mélien qui avait tendance à considérer tout départ comme une désertion. Le convaincre qu’elle lui serait fidèle, le convaincre de la laisser partir sans hurler. Elle n’eut qu’une solution, toujours la même, le calmer et l’amadouer en lui offrant la possession de son corps dans des transports luxurieux.
A la hâte, comme si l’urgence commandait, elle s’était vêtue d’une tenue de cavalier, toute de cuir, et s’était élancée de relais en relais, y changeant de cheval le temps d’un repas rapide ou d’une courte nuit.
En peu de jours, elle fut en vue des collines qui marquaient la frontière nord de son fief. Là-bas, son château de Tifauge l’attendait, le "château de la sorcière", le "château du mal" glapissaient ses détracteurs.
Elle savait à quel point elle n’était pas aimée de son peuple et s’en contrefichait. Son regard ne se portait que vers le haut. S’attirer les bonnes grâces des puissants ou les détruire constituait sa seule vision politique. Le peuple, pour elle, n’était qu’un moyen de s’enrichir, une masse manouvrière destinée à faire prospérer ses affaires. Jamais elle n’avait conçu l’idée de se faire aimer de la populasse ou de gouverner pour son bien. Gouverner pour elle, c’était obtenir par tous les moyens ce qu’elle désirait obtenir.
Elle passa la porte de la sombre forteresse. Sombre par les manœuvres qui s’y jouaient et les horreurs qui s’y pratiquaient mais paradoxalement claire par la pierre ocre dont elle était bâtie. Ses tours rondes aux chapeaux pointus s’élançaient vers les nuages, comme des tours de guet menaçantes qui surveillaient la foule. De ces hauteurs régnaient ici une despote cruelle, égoïste, ambitieuse et manipulatrice.
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