Jean Duvernoy est le Grand Bijoutier de la Cour du Comte de Fonlenoy. Cet art étant celui qui est le plus et le mieux développé du Comté, c'est aussi le seul qui a un office particulier à la Cour.
Le titulaire de cet office doit effectuer toutes les commandes du Comte au prix des matières premières. En compensation du manque à gagner, l'artisan peut installer ses ateliers et son échoppe dans la cour du château, il est interdit pour les vassaux et sujets du Comte de se présenter à sa table en arborant un bijou qui n'a pas été fait ou vendu par le Grand Bijoutier (sauf autorisation spéciale du Comte ou du Grand Bijoutier, généralement accordée pour les très belles pièces, pour les héritages, dot ou dons). Sans parler du prestige de la charge qui attire énormément de clients, certaines commandes venant même de la cour impériale.
Le Grand Bijoutier, hors des commandes extraordinaires, vend donc des pièces un peu moins originales accessibles à la bourse de bourgeois ou de petits aristocrates dont le prix varie énormément selon le(s) métal(métaux) utilisé(s), le sertissage ou non, d'une ou plusieurs pierre(s) précieuse(s) ou non... Et bien sûr, d'une âpre négociation.
A titre indicatif, les prix des principaux bijoux :
Par ailleurs :
- le sertissage d'une pierre sur un bijou coûte 5 écus ;
- la taille d'une pierre : 5 écus ;
- la taille et le sertissage de la même pierre : 7,5 écus.
Si la pierre n'est pas fournie (ou pour les bijoux proposés hors commande), la pierre coûte en moyenne (taillée et sertie) :
- le diamant : 20 écus
- le rubis et l'émeraude : 15 écus
- le saphir : 10 écus
- les pierres semi-précieuses : 3 écus en moyenne
Bien sûr, ces prix varient très largement en fonction de la taille de la pierre et de sa finesse.
Du reste, les commandes particulières représentant environ la moitié du volume des ventes, il est très difficile pour un observateur extérieur de deviner le revenu réel de la bijouterie comtale. Cependant, manifestement il est conséquent.