Taverne "Au pied de cochon"

Post N°2

Toujours pareil à cette heure-là ! Rien que de la viande soûle, des fumistes qu’ont passé leur journée au troquet. Pendant ce temps-là, y’en a qui bossent. Je suis à peine entré que tout le monde me regarde avec le nez pincé. Ben oui, je sens la sueur. J’ai trimé toute la journée, bordel. Et puis, je suis un homme, pas une tapette parfumée. Et un homme, surtout quand ça turbine, ça sent pas le géranium.

Y’a une vieille loque qui squatte ma table préférée mais heureusement, comme c’est un habitué et qu’il sait que je suis un chatouilleux des nerfs, il se lève pour me laisser m’asseoir.

Je suis connu dans ce gourbi et la petite Mylissa m’apporte tout de suite un bock de bière de deux pintes. Pas besoin de commander, elle sait bien que quand j’arrive, j’ai soif. Je l’aime bien la petite Mylissa. A moitié serveuse, à moitié pute, elle sait faire plaisir au client. Et d’ailleurs, plus souvent qu’à son tour, elle me réjouit le gosier ou l’aiguillette. Elle est mignonne avec ses grands yeux de "pied-de-biche" et son petit cul tout rond.

Je me serais bien fait une partie de dés pour me détendre un peu mais avec tous les cramoisis qui hantent les lieux, ça promet pas une "conservation" palpitante. C’est pas trop que j’aime la discutaille mais pouvoir échanger deux mots, ça me change quand même de la fréquentation des moisis. Heureusement encore que j’ai pas besoin de me vider la tête. De ce côté, c’est tellement pas rempli qu’on peut pas dire que je sature au niveau du ciboulot.

Je vais me vider une petite dizaine de godets, grignoter un ou deux cochons de lait et pis, si c’est pas plus animé, j’irai faire un tour dans l’arrière-boutique avec la gamine. Histoire de lui faire soupeser les bijoux qui me viennent de mon père.

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