Rheyn, bastion imprenable et joyau de Suss-Mayern trône aux pieds des Pointes Aiguës. Tout ce qui fait la beauté, la splendeur et la dangerosité de cette cité aux milles merveilles et périls, elle le tire du cœur même des montagnes.
Que ce soit la roche solide de ses murailles, le métal de ses armes, ses meilleurs guerriers ou son actuel dirigeant, le Marquis Elias.
On raconte que le Marquis doit autant sa grandeur à la cité, que Rheyn doit la sienne à l’homme. Ils sont indissociables, faits du même matériau.
Bien que disposant d’une forte armée en son sein, la forteresse n’en profite pas pour accroître sa puissance. Elle utilise cette force pour se protéger, elle et le reste du marquisat, de ses voisins et envahisseurs barbares.
La Niebel traversant les terres du marquis ploie devant le gigantisme et l’inamovibilité de celle que l’on surnomme aussi le Roc, l’Imprenable ou l’Indestructible. Elle la contourne ne pouvant se permettre de la traverser. Et pourtant, elle participe à la gloire de Rheyn en transportant les offrandes de la montagne.
A l’est, la petite sœur, rejetée par son aînée, vie à l’écart de ce monde gigantesque, démesuré. A l’orée de la forêt existe Emaole, tout le contraire de Rheyn. Ici, l’ordre n’est qu’une illusion du passé, qu’une volonté oubliée depuis longtemps. Malgré le nettoyage régulier de la pourriture vivant dans les rues de la cité forestière par les troupes Rheynières, les criminels vivants dans l’abri boisé reviennent inlassablement.
A l’instar de sa sœur tirant sa richesse des montagnes, Emaole tire la sienne de la forêt. Bois, animaux donc nourriture et habillement, mais aussi bandits et brigands.
Le marquisat n’empêche pas les échanges avec les autres fiefs. Cependant, ils se font au risque et au péril des imprudents et inconscients décidant de s’aventurer sur ses routes mal préparés. Car, bien que les troupes Rheynières surveillent, celles Emaoliennes rôdent aussi.