Eiliane Velverne

Nom : Eiliane Valverne

Age : 27 ans

Classe : plébéien

Profession : apothicaire et médecin

Alignement : neutre

Confession : inconnue

Caractère :

Jeune femme d’un caractère égal, elle ne s’emporte pas facilement et fait preuve d’une grande patience, qualité réclamée par sa fonction. Elle est passionnée par son métier et ne manque pas de faire tout ce qu’elle peut pour aider ceux qui le lui demandent, moyennant finance bien entendu. Eiliane est plutôt sociable, polie et respectueuse des convenances, elle sait se tenir en société (héritage de ses quatre ans de mariage)

Elle aime :
la couleur bleue, (elle en est complètement folle et s’habille presque exclusivement ainsi)
l’odeur de la boutique de son père et des plantes médicinales,
rêvasser pendant qu’elle chevauche,
sa jument, Beninia

Elle n’aime pas :
les hommes qui la regardent de haut parce qu’elle est une femme,
voyager (son doux postérieur souffre pour chaque journée passée en selle)
dormir à la belle étoile (c’est bien en été mais pas en automne quand il tombe à verse)

Apparence :

Plutôt grande pour une femme, Eiliane était un peu boulotte dans sa jeunesse, avant de prendre la route, depuis elle a perdu le superflu mais ne manque pas de le regagner dès qu’elle reste un peu longtemps au même endroit où qu’elle se permets un petit écart alimentaire. Elle a de longs cheveux bruns, qu’elle laisse flotter dans son dos ou noue en une longue tresse, et des yeux bleu/vert clairs comme de l’eau. Son physique est assez banal et passe partout mais quand elle s’en donne la peine elle sait se rendre jolie.

Son histoire :

Eiliane était issue d’une famille modeste de quatre enfants vivant sur les rives du lac d'Azur dont elle était la troisième née. Le père était apothicaire, la mère couturière et chaque enfant de la famille avait hérité de leur savoir, filles comme garçon. Eiliane était la préférée de son père, patiente et attentive, elle apprenait tout ce qu’il voulait bien lui apprendre, et ainsi elle reçut tout son savoir, puis, voulant aller plus loin, elle demanda à assister le médecin du quartier pour en apprendre plus. Celui-ci accepta, amusé par son enthousiasme qu‘il pensait passager. Avec lui, elle entra dans un tout autre domaine, elle ne voyait plus seulement les remèdes mais également les malades, les blessés… et les morts. Sa première expérience de la mort fut un grand choc, il s’agissait d’un homme affligé d’une maladie vénérienne et il n’était pas beau à voir, ou à sentir. Eiliane avait quatorze ans et le médecin eut la bonté de ne pas lui imposer sa vision plus longtemps, lui demandant de sortir immédiatement.
Après cela, la jeune fille ne fut plus la même, elle venait de réaliser que la maladie et les remèdes étaient plus qu’un sujet d’étude passionnant, ils pouvaient mener à une fin définitive. Et sa vocation naquit ce jour là, elle décida qu’elle deviendrait médecin.
Jamais personne n’avait vu une femme médecin et son frère rigola bien lorsqu’elle en parla à son père durant le dîner, celui-ci tenta de la dissuader, ce n’était pas un métier pour une femme respectable, mais la jeune fille savait ce qu’elle voulait, alors, à contre cœur, son père prit la décision de la marier pour faire taire ses ambitions, pour son bien disait-il. Dans les mois qui suivirent, son père chercha un homme digne d’elle, qui saurait la rendre heureuse et lui faire oublier ses ambitions, Eiliane fut finalement promise à Igor Valverne, un homme de plus de dix ans son aîné, respectable et réputé éleveur et marchand de chevaux dont le domaine se tenait en aval de la rivière, à quelques lieues du delta de jade. Le mariage eut lieu un an plus tard et Eiliane partit vivre loin de sa famille, de sa ville et du bon médecin. Elle devint alors une vraie femme et maîtresse de maison. Sa vie se déroulait paisiblement, Igor s’avérait être un bon mari, il ne lui demandait jamais l’impossible et elle se montra très douée pour tenir la maison, ce qui lui valut un cadeau, l’une des meilleures juments du haras nommée Beninia. Cette vie ne lui déplaisait pas autant qu‘elle l‘avait craint, mais au fond, bien qu’elle n’en parla jamais, Eiliane gardait ce désir de devenir médecin.
Et puis un jour, tout bascula. Alors qu’elle faisait faire sa ballade matinale à la jument, un incendie se déclara dans les écuries, piégeant la presque totalité des bêtes. Ce fut le début de la déchéance de l’empire Valverne, toute la fortune d’Igor disparue dans la fumée de l’incendie et celui-ci sombra dans l’alcool, finissant par s’y noyer, plus exactement, il se noya dans la rivière alors qu’il était totalement ivre.
Veuve à vingt ans, Eiliane n’eut pas le cœur de faire face, elle vendit les derniers chevaux ainsi que le domaine, ne gardant que sa jument, et repartit vivre avec ses parents. Son frères et ses sœurs avaient tous quitté la maison pour fonder leurs propres familles. Elle aida son père vieillissant à tenir la boutique jusqu’à sa mort cinq ans plus tard. Elle tenta alors de prendre la relève mais les clients se firent rares, ils ne faisaient pas confiance à une femme, si compétente fut-elle, et de nouveau elle dût vendre. D’autant que sa mère, désespérée par la mort de son mari, se laissait mourir à petit feu avant de le rejoindre quelques mois plus tard.
Elle n’avait plus personne vers qui se tourner, son frère et ses sœurs ne la prendraient pas en charge, quant à se remarier, elle n’y tenait pas, Eiliane prit alors ce qu’il restait de ses biens et monta sur le dos de sa jument à la recherche d’un endroit où on voudrait bien d’une femme médecin. Jusque là, elle n’est parvenue à rien mais ne désespère pas.