Nom : Aristote d'Aubuchet, dict le bel.
Fief : Marquisat de Beleuil
Région : Haute terre
Alignement : Légitimiste
Confession :Inconnue
BG :Aristote d’Aubuchet, dit le bel.
Dix-huit années.
Jeune, impétueux et vif.
IIème Marquis de Beleuil, titre savamment gagné à la guerre contre les Barbares par le père du jeune seigneur. Christos d’Aubuchet.
Ce dernier n’est pas mort, mais coule des jours sombres dans les geôles du Castel, mis ici par son propre fils qui n’eut aucun mal à convaincre la garde de lui porter allégeance.
Aristote c’est la foudre dans le corps d’un homme, le mal dans le regard d’un éphèbe, l’inspiration ultime dans son souffle.
Il est beau et il le sait. Il aime à entretenir son allure, et se complait à séduire toutes femmes qui a l’audace de poser les yeux sur lui. Qu’elle soit noble, gueuse ou simple servante, peu importe, elles l’aiment toutes, et se complaisent à vouloir lui plaire.
Blond à la chevelure longue, il cultive l’apparence d’un être raffiné, presque féminin, mais prudence, il manie ses armes avec la même dextérité que sa langue. De surcroit, il a peu d’amis, une arrogance inégalable le bornant à une solitude mal venue.
Il gère ses terres d’une main de fer, collectant l’impôt avec hérésie, menant semaine après semaine une campagne de terreur contre son peuple qui le hait.
Il est le mal, et le vit parfaitement bien.
Sa vie, en extrait.
Le feu gronde dans la salle du trône du marquisat de Beleuil. Il ronfle, avide, se nourri sans conteste du bois, disposé avec nonchalance dans une cheminée d'époque par l'héritier.
Ce dernier, le bel, l'impétueux, indolent adulte de 18 printemps fixe avec véhémence la carcasse qui repose sur le siège marquisal, silhouette massive engoncée dans une couche de vêtement noble, à la qualité certaine. L'homme, Christos d'Aubuchet, Marquis légitime pestifère son unique fils, le rabrouant tel un malpropre, lui reprochant tous les maux du monde, lui promettant punition à la hauteur de son dernier acte.
En effet, Aristote d'Aubuchet, avait eu l'incroyable idée de visiter la capitale Grise. Non par allégeance pour l'Archi prince, mais par simple curiosité, celle d'un homme cloisonné depuis sa plus tendre enfance entre des mus épais.
Et il était las.
Ne pouvait décemment en supporter plus.
Il se redresse, et plante son regard d'acier dans son jumeau paternel.
-Il suffit, vieillard!
Le ton est froid, incisif, et les mots tombent tel un couperet, coupant la chique du vieil homme.
Silence.
Bien vite brisé.
-Voyez vous, père, si vous avez encore le séant au chaud sur ce trône, c'est de mon fait, et nullement du votre...
Il laisse de nouveau la quiétude envahir le lieu, seulement entrecoupée du souffle court du vieil homme, comme pour donner plus d'impact à ses mots.
-La garde est à moi, cette forteresse est à moi, comme votre titre est miens...Gardes!!! Que l'on jette cette immondice dans les geôles, à l'eau et au pain, rien d'autre.
Et à la garde, recrutée depuis belle lurette par l'éphèbe et principalement composée d'homme de main peu scrupuleux à la mine patibulaire d’obéir.
Christos d'Aubuchet lutte, comme il peut, et est bien vite maitrisé, emmené.
L'ombre avance, ramasse la couronne tombée au sol pendant la bagarre, et la ceint à son front, avant de prendre place sur le trône, savourant son nouveau statu de Marquis.
Et à l'huissier posté à la porte de déclamer de sa voix puissante:
-Que tous s'inclinent devant Monsieur le Marquis de Beleuil, Aristote d'Aubuchet, le bel.