Nom : Snitsky
Titre : Chef
Domaine :
Les steppes de Godalfon. Séparée de l’Empire par la chaîne de l’Entre Sources, la région de Godalfon se compose de terres arides et désertiques, au taux de fertilité peu élevé, rendant l’agriculture difficile, voire impossible selon les endroits. Principalement pour cette raison, les barbares des steppes forment un peuple nomade vivant principalement de la chasse, de la pêche, de la cueillette et du pillage. Le territoire est vaste mais peu occupé par la population nomade assez restreinte. Ladite population se scinde en plusieurs tribus plus ou moins conséquentes, établissant ses propres lois, règles et style de vie. Malgré tout, il y a de nombreuses coutumes et accords tacites liant les Godalfoniens entre eux. Notamment leur nature belliqueuse, qu’elle soit interne au territoire ou externe. Les nomades font aussi bien la guerre à leurs voisins qu’à leurs compatriotes.
La ville de Godalfon est l’unique cité érigée dans les steppes, le seul endroit où vous pourrez voir des bâtiments de pierre et une vie en société « civilisée ». C’est une sorte de point d’attache, bâti par les Sans-Tribus, des nomades ayant quitté leur tribu pour diverses raisons : Désaccords avec la mentalité tribale, monotonie d’une vie de voyage, ou bien encore ambition de fonder une nation Godalfienne.
Confession :
En Godalfon, la religion n’existe pas. Du moins, pas dans le sens où l’entend l’Empire. Les nomades sont anticléricaux, il n’y a pas d’organisation religieuse ayant d’impact sur la vie dans les steppes. Néanmoins, ils craignent et respectent les forces de la Nature, qu’ils considèrent comme quasi-divines. Les Brijkas, des sortes de chamans, représentent le lien avec Elle et ont donc une place importante dans la culture nomade. Il y en a un, parfois deux ou trois, par tribu. Ils sont au centre des fêtes et des rituels et leurs voix ont de grandes répercussions sur la vie de la tribu. Les Brijkas se réunissent une fois par an afin de discuter de tout ce qui fut dans l’année écoulée, est dans l’instant présent et sera dans l’année future. Cette réunion est la source de nombre de décisions et d’avancées, aussi bien sociales que technologiques, vu qu’elle a pour but le partage des connaissances. Il est à noter que les Brijkas ne sont pas tous nomades, certains s’établissant en ermites dans des endroits reculés.
BG :
Rien de bon ne semble émaner de cette grotte. L’obscurité qui en provient, pourtant atténuée par la présence de deux ou trois torches, vous oppresse, noircissant votre cœur de son malaise. Toutefois, vous y pénétrez, car vous y avez été invité. A l’intérieur, chacun de vos pas semble rétrécir le couloir de pierre formé par des tonnes et des tonnes de roches. Jusqu’à ce qu’enfin, vous ne débouchez dans une alcôve lugubre. Une unique torche est fixée au mur, à l’entrée. Au centre de la petite pièce se tient un vieil homme, assis les jambes croisées à même le sol. Une épaisse barbe grise broussailleuse cache la moitié inférieure de son visage. Le reste n’est que rides et sillons dans lesquelles se logent les ombres, plongeant son faciès dans une noirceur austère. Ses yeux, par contre, semblent briller tel un phare dans la nuit. Il vous fixe, une lueur d’intérêt dans le regard.
- Entre, mon ami, fit lentement le Brijka dans un murmure qui pourtant, paraissait audible à des lieues à la ronde.
Vous l’écoutez, pénétrez dans la petite alcôve, et vous asseyez en face de lui. Le Brijka ferme les yeux et un lourd silence s’installe. Au bout d’un moment, vous croyez qu’il s’est endormi. Soudain, il prend la parole.
- Quelle amie traîtresse que la paix, fit-il, vous ne comprenez pas ce qu’il veut dire mais vous vous doutez qu’il va en venir à l’essentiel, alors vous attendez. L’Empire d’Ilmengard est en paix, reprit-il, mais ce n’est que mensonge et illusion. Les vieilles rancunes sont tenaces, jamais ils n’arriveront à se mettre d’accord en ce qui concerne le pouvoir. Chez eux, tout n’est qu’hypocrisie, leurs langues sont poisons et leurs mots sont creux. Ilmengard est en paix, donc Ilmengard est faible. C’est une proie facile.
- Une proie facile ? Pour notre tribu ? vous exclamez-vous. Je ne crois pas non. Nous n’avons ni les armes ni le nombre pour cela.
- Je te l’accorde. Mais c’est une proie facile pour toutes les tribus, rétorqua le Brijka d’une voix assurée.
- Vous savez parfaitement que les tribus se font la guerre entre elles, il est impossible qu’elles combattent sous la même bannière.
- Il est l’heure, mon ami. L’heure de changer cela. Depuis des siècles, nous nous battons entre nous, pour le profit ou pour la gloire. Nous nous livrons une guerre interne qui nous détruit. Cela fait partie de notre nature, cela est ancré dans les steppes. Nous sommes durs et hostiles envers nous-mêmes. Nous sommes Tout mais ne formons pas qu’Un. Toi, tu dois changer cela.
- Mais comment pourrais-je m’y prendre ?
- Par la force, par la discussion, par le duel. Peu importe les moyens, chacune des tribus devra te reconnaître en tant que chef. Il n’y en aura plus qu’un seul dans les steppes, et ce sera toi. Tu dois devenir puissant, tu dois devenir respecté. Evite la crainte, car ils doivent se battre pour toi, et non te fuir. Tu dois faire preuve de ruse et d’habilité. Tu dois devenir le lien entre tous les nomades des steppes.
Tu dois devenir Snitsky, l’Unificateur.