Nom : Ebroïn
Fief : Comté de Mont-Santonge
Région : Collines Australes
Alignement : Légitimiste
Confession : Gémellite
BG :
Il avait hérédité l’allure imposante de son père, le VIème Comte de Mont-Santonge. La lignée de sa famille prenait son origine dans les Terres Australes face aux Mers des Bouches de Feu et c’est de ces mers qu’il avait prit son caractère.
A 25 ans, Ebroïn était un jeune homme calme, patient et compréhensif. Mais derrière ce visage rassurant, le jeune comte était capable de se montrer aussi terrible que les volcans de l’île de la Lave. Il avait contemplé pendant toute son enfance ces montagnes qui le fascinaient tant et s’était juré de défendre sa condition et son alignement, pour lesquels son père avait aussi donné la vie, avec la même puissance que la lave du Mont Alma.
Chose qu’il dut faire très tôt.
Sa mère, une fille d’outre-mer que son père ramena comme trophée d’une longue bataille contre l’ennemi, était restée douce et calme tout au long de la vie de son mari, se montrant exemplaire et soumise.
Le Comte mourut et le regard de la douce Brunissende se ternit de vengeance.
Celle-ci commença lorsqu’elle décida, en tant que Comtesse mère de Mont-Santonge, de s’allier avec le peuple d’outre-mer dont elle venait.
L’entreprise aurait put se passer le mieux du monde mais son intention de s’arrêtait pas là.
Elle fit venir en tant que grand Ambassadeur, son cousin Adelphe. D’une stature impressionnante et aux traits sévères, il s’était présenté au Château un soir de Novembre enveloppé d’une brume ombrageuse et d’une cape sombre dont on ne distinguait plus que ses yeux d’un or perçant.
Sa mère et lui l’attendaient dans la Salle de la Fontaine où tous les invités de marque étaient reçus. La salle se trouvait au premier étage du Chateau, après l'imposant escalier de marbre noir au sommet duquel tronait la statue du légendaire Foulques Ier, fondateur de la lignée.
La salle était un hexagone au centre duquel se trouvait une fontaine à un seul ordre et où l’ôte devait s’agenouiller jurant venir en paix.
Mais Adelphe ne respecta pas la coutume et entrant dans la salle il rejoignit Brunissende en courant, ouvra sa cape pour la prendre dans ses bras et lui donna un baiser qu’il ne ressemblait en rien à celui que peut donner un cousin.
Ebroïn ne comprenait pas, sa mère n’eu aucun geste pour repousser ce géant qui venait de l’enlacer et ce seulement quelques mois après la mort de son père. Il avait 10 ans à l’époque et avait bien peu de pouvoir, mais pendant dix autres longues années il nourrit patiemment sa vengeance.
La vie au Comté de Mont-Santonge était devenu le théâtre d’abjectes barbaries commises par les gens du peuple d’outre-mer qui étaient arrivés en masse.
Les villages sombraient peu à peu dans la crainte, les habitants ne se déplacer que par stricte nécessité de peur de mourir au détour d’un bois ou que leur femmes et filles soient violées puis torturées.
De l’union de sa mère et d’Adelphe naquit une fille qu’ils prénommèrent Aurore.
Ebroïn venait d’avoir 20 ans et cette naissance signa sa rébellion.
Ne pouvant soutenir encore cette infamie, cette tromperie envers son père et la situation atroce du Comté, il entra dans une colère noir et personne ne put l‘arrêter.
Une nuit il entra dans la chambre de sa mère et de son poignard la tua avant d’infliger le même sort à Adelphe et au nouveau né.
Sa rage s’en prit ensuite au peuple d’outre-mer qui, grâce à l’armée du Comté encore entièrement dévouée à son père, se vit repoussé hors de ses terres à tout jamais.
C’est ainsi, à 20 ans, qu'Ebroin devint le VIIème Comte de Mont-Santonge.
Cinq années sont passées et le Comté a retrouvé la paix du temps de son père.