La sortie du refuge derrière le pont levis

Post N°22

C'est le cœur gros que je regarde le pont levis et le monde extérieur qu'il représente. J'ai l'impression d'être ici depuis de longues années, d'être née ici et d'y avoir grandi. Que d'aventures y sont arrivées ! Que de rencontres !

C'est un nouveau départ pour moi. Regardant Marat : Pour nous. Me voila responsable de quelqu'un maintenant.

Je me retournes et cherche Mourfy du regard. Bien sûr il n'est pas là. Il m'avait prévenue mais j'aurais vraiment aimé le voir.

Je regarde Marat, il se tient à côté de moi, le regard dans le vide, derrière le pont, je ne sais à quoi il peut penser.

- Ca va ? Tu es prêt à partir ?

Il me regarde et me répond en souriant :

- Oui, ca va. On y va quand tu veux.

Jimz s'approcha de nous et nous demande si nous sommes prêts. Je lui répète mot pour mot ce que Marat m'a dit. Cela fait sourire le garçon. J'aime le voir sourire, c'est rare en ce moment.

Inconnu Neutre Guerrier : Sergent Profession : Eclaireur

Post N°7

- Elle est en retard.
- Pas encore Pit…
- Le soleil est levé pourtant, et depuis un moment.
- Ton moment ne fais pas plus de dix minutes et le ciel est clair.
- Ce qui veut dire?
- Il veut dire qu'elle n'est pas encore en retard.

Jackar était intervenu pour calmer un Pit Vulson qui faisait les cent pas. C'était fou comme il ne supportait pas de ne pas partir alors que ça faisait plusieurs jours qu'ils se reposaient au refuge. Il se tourna vers Timothy.

- Et si on repassait le plan en revue? T'es sûr que tu veux passer par là?
- Elle peut suivre, rappelle toi quand on l'a rencontrée. Et le gamin, on le connait, il a du cran. Faudra juste réduire un peu notre rythme.
- Pour pouvoir se trainer, faudrait déjà qu'on lève le camp.
- Elle n'est pas en retard Pit.
- Elle n'est pas en avance non plus.
- Toutes les femmes ne sont pas toujours en retard Pit.
- Mouais, ça, ça reste à prouver.
- Laisse Jack, ce pauvre Pit, il a attendu une femme toute sa vie!

*Explosion de rire de la part de Jackar, un rire haché, profond, mais relativement aiguë pour ce gabarit, vite relayé par le rire grave et jovial de Timothy sous le regard noir de Pit Vulson, que vous êtes d'ailleurs toujours invité à appeler Vulson.*

- Bon alors cette route, c'est bien tout droit que tu veux prendre?

Petite attente le temps que ses deux compères cessent de rire.

- Oui, oui. C'est le plus simple. Si on contourne, ça fait vraiment un long détour. On prend juste assez de vivres pour traverser les terres sèches et on choppe la forêt d'ombre par la face nord, coté ouest. On traverse tout droit en chassant en chemin. Et à la sortie, on s'arrête dans un village pour acheter de quoi nous nourrir jusqu'à Ermaudine.
- Chouette balade. Et une fois là bas, on ne devrait pas s'ennuyer non plus avec tout ce qu'il y aura à faire.

- Pour le faire, faudrait déjà qu'on démarre.
- Regarde, la voilà, et elle est à l'heure.

Les salutations et les au-revoirs furent rapides. Timothy, Jackar et Pit Vulson n'avaient pas l'air de tendres et ce n'en étaient réellement pas. Pas des types à faire un baisemain à Dexert et une accolade humide à Jimz. Marat eu tout de même droit à un ébouriffement amical de tête… par une main deux fois plus grande que son visage!

Le groupe se mit en route. Une fois parti, Pit Vulson ne faisait plus montre d'impatience et se retourna même une dernière fois.

- Qu'est-ce qu'il fiche sur cette tour cet imbécile?
- De qui tu parles Pit?
- De c'grand criminel du refuge pardi!
- Il veut parler du cuistot, l'apprenti de la miss.

Dexert se retourna et pu apercevoir Mourfy qui, se contredisant, avait fini par venir. Visiblement heureuse, elle lui envoya un baiser de la main, puis le groupe parti pour de bon.

Post N°23

C'est le cœur lourd que je retourne pour faire face à la route. Il va me manquer ce râleur.

La descente se déroule sans soucis, nous sommes entrés dans la forêt et nous cinq connaissons ce territoire par cœur. Le trajet me semble long dans cette contrée connue. Je pense que j'ai hâte d'arriver dans l'inexploré.

Au bout d'une heure de route, je questionne du regard Marat qui était resté silencieux. En le voyant lever les yeux au ciel, je comprend que tout comme moi, les discussions interminables sur les sujets ininterressants au possible de nos trois compères commencaient à l'exaspérer. En ce moment, ils débattaient sur la meilleure position des pieds lorsque l'on pêche pour attraper le plus de poissons. Je me permis un :

- Les pieds, c'est bien mais le choix du chapeau alors, ca doit bien jouer, les poissons doivent le voir à travers l'eau non ?

C'était une demi moquerie car je me suis toujours demandé s'ils voyaient quelque chose d'en bas. Cela fît sourrire Marat. Ils doivent en avoir pour un bout de temps. Je reste tout de même attentive, je peux apprendre une chose ou deux.

Un petit peu plus tard, Marat s'arréta.

- Qu'y a t'il ?
- Je ne suis jamais allé plus loin qu'ici. Ici, commence l'inconnu pour moi.
- Ce n'est qu'un pas à faire. Tu en as fait tellement d'autres, quand je t'ai rencontré, tu n'était jamais allé bien loin du refuge et maintenant, tu connais par cœur une très grande superficie. Ce n'est qu'un pas de plus. Si tu veux on le fait ensemble.
Je lui tendit la main. Il me la prise et nous avons ensemble et symboliquement fait ce pas.
- Pfffu, à nous l'aventure maintenant. Et en courrant parcequ'ils nous on pas attendus. HE ! ATTENDEZ NOUS !

La premièrre halte se déroule sans soucis. Timothy connaissait un point d'eau, ce qui nous a permis de remplir nos gourdes. J'en profite pour discuter un peu.

- Dites, est ce qu'on passe près d'un désert ? Je sais qu'il y a un désert au nord d'Ermaudine, c'est prévu qu'on passe pas loin?