Nom: Katerina
Classe: Plébéienne
Profession: Ménestrel
Alignement : Neutre
Confession: Secrète
BG :
Katerina n’a pas de père. Sa mère, la douce Shyssa, l’a élevée seule, à l’écart des villes. Shyssa était une sorcière : elle faisait peur aux paysans, vivait seule dans la forêt. Personne ne savait vraiment où elle était; et personne ne l’avait jamais trouvée. On racontait qu’elle avait le pouvoir de se rendre invisible, et certains allaient jusqu’à dire qu’elle pouvait manipuler la forêt à sa guise. Mais Katerina disait que ce n’était que des légendes inventées de toutes pièces. Elle connaissait beaucoup d’histoire sur la magie, et était sûre que sa mère n’avait rien d’une sorcière. Du moins, comme dans les fables. Mais toutes ces histoires faisait de Shyssa une paria, et du même coup Katerina aussi.
Durant son enfance, Shyssa apprit d’abord à sa fille à survivre. Elle lui apprit toutes les plantes qu’on pouvait trouver dans la forêt, ainsi que les champignons. Elle tenta par la suite d’apprendre à Katerina à se défendre. Cette dernière se révéla très médiocre. La petite pleurait sous les efforts demandés, s’arrêtait pour humer les fleurs lors des courses à pied, et se recroquevillait lorsque sa mère pointait l’ombre d’une arme vers elle. Katerina trouvait sa mère très exigeante, et lui en voulait pour cela. Ce qu’elle aurait voulu apprendre, c’est les chansons et les fables de sa mère. Certains soir, elle suivait sa mère jusqu’à l’endroit où cette dernière aimait se réfugier. Alors, Shyssa entamait une chanson, et la petite enfant, tapie derrière les buissons, se laissait envoûter par la musique. Lorsqu’elle écoutait sa mère, son corps se mettait à bouger en rythme, son cœur pouvait pleurer la mort d’une personne qu’elle ne connaissait pas, ou se gonfler d’amour pour un prince charmant. Katerina adorait la musique.
C’est ainsi qu’un soir, toujours très jeune, la petite Katerina alla voir sa mère de ses grands yeux interrogateurs.
-Mère, dis-moi. Où apprends-tu toutes les chansons, et les fables que tu me racontes?-Ma belle, la musique, c’est un art. Je chante ce que me dicte mon cœur, et rien d’autre.Katerina n’avait jamais compris les propos de sa mère, comment le cœur pouvait bien dicter des chansons, avant d’atteindre un âge plus avancé. Lorsque son corps mua, qu’elle se développa, qu’elle perdit son timbre de voix enfantin, et commença à se soucier de son apparence, elle chanta sa première chanson.
Sa mère voulait encore qu’elle court le tour de la forêt. Elle insistait toujours sur la forme physique, alors que Katerina aurait bien mieux préférer marcher et s’empreindre de la magie des lieux. Alors, lorsqu’elle fut loin du regard de sa mère, elle arrêta sa course et se mit à marcher à travers les plantes. Après un moment, lorsqu’elle fut assurée de ne pas être visible, elle s’assit sur le sol, et relaxa. Elle prit de longues respirations pour ralentir le rythme de son cœur, puis se mit à écouter les mélodies de la forêt. Un son se distinguait des autres, un son qui ne pouvait provenir d’un animal. Il était merveilleux. Katerina n’avait jamais rien entendu d’aussi beau. Elle était envoûtée par la musique. Sans s’en rendre compte, ses pieds avaient entamé une marche, la rapprochant de la source. Katerina déboucha sur une clairière qu’elle n’avait jamais vue.
Elle était gigantesque, mais surtout, il y avait des dizaines de gens présents. Katerina n’avait jamais vu autant de gens présents au même endroit. Les seules interactions sociales qui lui avait été permises étaient courte, et avec des gens qu’elle trouvait tellement vieux. Cette fois-ci, c’était différent. Il se trouvait parmi tous ces gens un ange. Du moins, selon l’idée qu’elle se faisait d’un ange. Il était si beau, et elle avait l’impression qu’une aura émanait autour de lui. La douce mélodie provenait de lui. Ses doigts faisaient danser une série de cordes, et c’est leurs vibrations qu’elle sentait en elle. Elle se retrouva soudainement assis devant le musicien, a boire ses mélodies, toutes plus belles les unes que les autres. Après un moment, il arrêta de jouer, et la foule se dispersa. Mais Katerina n’arrivait pas à détourner son regard de l’ange. Ce dernier se pencha pour se mettre à sa hauteur.
-Vous êtes assis-là depuis un certain moment, demoiselle. Que puis-je pour vous?Il fallut un certain temps pour qu’elle comprenne qu’il s’adressait à elle, par le biais de son « vous ». Quelle drôle facçon de parler, se dit-elle.
Katerina ne savait pas vraiment quoi répondre, et le rythme de son cœur avait accéléré sans raison apparente. Après un moment lui vinrent finalement des mots. Elle pointa l’instrument de sa musique.
-Montre-moi.Le jeune garçon rit. Puis il passa ses doigts sur sa joue, comme lorsque sa mère la caressait, mais cette fois-ci, cela ne lui apportait aucun réconfort.
-Tu es bien jolie, ma belle. Tu veux apprendre le luth?
-Oui.-Suis-moi donc, je pourrai te montrer bien des choses.
Le jeune homme se leva, prit la main de Katerina et l’entraîna à sa suite. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait le sentiment que la situation n’était pas normale, mauvaise même. Mais elle n’avait jamais vraiment parlé à des gens auparavant, aussi le suivit-elle. L’homme l’amena à l’écart, dans les bois, puis se retourna face à elle. Il se rapprocha beaucoup de Katerina.
-Tu es si belle… je te prendrais tout de suite.
Katerina ne comprenait pas ce qu’il disait, mais au même moment il reprit son geste d’autrefois. Il passa une main sur sa joue, et de l’autre il grimpa dans son dos. Katerina se sentait mal à l’aise au plus au point.
-J’ai bien hâte de voir ce qu’il y a là-dessous.
Sur ces mots, il passa une des ses mains sous la tunique de Katerina, et caressa sa poitrine. Au même moment, il déposa ses lèvres sur les siennes. Katerina s’éloigna subitement. Son intuition lui disait de s’enfuir, mais la situation la paralysait.
-Elle veut résister? J’aime mieux ça encore.Il se jeta sur la jeune femme et la plaqua à terre. À ce stade, elle était terrorisée. Katerina se débattait, mais le jeune prenait un plaisir malsain à essayer de l’immobiliser. Soudain, elle entendit une voix derrière elle, l’emprise du jeune homme se relâcha, et Katerina se mit à courir plus vite qu’elle ne l’avait jamais fait. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle put rejoindre les bras de sa mère.
Cette nuit là, Katerina la passa à pleurer, enfouie dans les bras de sa mère. Elle comprenait maintenant pourquoi sa mère vivait à l’écart : les hommes étaient des animaux, sauvages. On ne pouvait leur faire confiance. Lorsque sa mère se fut endormie, et que les sanglots cessèrent, Katerina s’assit et regarda les étoiles. À ce moment, en repensant aux événements de la journée, l’inspiration lui vient et elle chanta une chanson. À partir de ce jour, elle se renfermait sur elle-même, écrivait beaucoup. Et ses mots étaient toujours noirs.
HRP:Je n'ai vraiment peu d'expérience en RP, alors n'hésitez pas à corriger tous mes points qui en ont besoin, ce serait très apprécié. J'espère que ma présentation est correcte.