Nom : Aegidius Rémacle Nicéphore Juin, couramment Aegidius Juin
Fief : Comté de Fonlenoy
Région : à l'extrême-sud du, Moyen-Centre, à la frontière avec les Collines Australes et la Côte d'Emeraude
Alignement : Légitimiste
BG :
Biographie :
Né en 46, Aegidius a dès ses sept ans été envoyé à la Capitale Blanche pour suivre l'éducation poussée que sa mère, Comtesse de Fonlenoy, n'avait pas eue et qui lui faisait cruellement défaut. Il a ainsi appris comme tout fils de seigneur les arts de la guerre, mais il est très loin d'y exceller, pour ne pas dire qu'il est franchement mauvais, sinon en stratégie. En revanche il connaît les humanités : il est fin lettré, connaisseur des arts, de l'histoire, de la théologie, de la philosophie, capable de tenir une conversation dans à peu près n'importe quel sujet avec un clerc : c'est avec eux qu'il a été formé.
Ainsi, le début de sa vie est des plus paisibles et nulle aventure n'est à rapporter, sinon quelques anecdotes sans intérêts qui relèvent plus des péripéties d'un étudiant relativement aisé dans une grande ville : fourberies sans ampleur et intrigues amoureuses sans lendemain.
A l'occasion de son éducation, il a pu se forger une idéologie politique et religieuse personnelle cohérente : son soutien à l'Empereur n'a rien d'affectif : il estime simplement que c'est le candidat qui a un léger surplus de légitimité, et surtout qu'il faut bien un peu d'ordre et donc se résoudre à choisir non le meilleur ou le plus légitime, mais simplement celui qui est en place ; à l'inverse s'il est Réformateur c'est par un examen consciencieux des dogmes
C'est sa formation achevée, à trente ans qu'il revient à Fonlenoy afin de se préparer à succéder à sa mère : en effet si ses connaissances font de lui une encyclopédie dans le référentiel du comté, il est cruellement dépourvu de popularité au sein d'un peuple qu'il ne connaît pas et de contacts au sein d'une élite locale qui ne l'accepte que difficilement. Cet obstacle, qui aurait dû être vaincu par le simple effet du temps et par son association progressive au pouvoir de sa mère dont il devint dès son arrivée le Ministre. Seulement, sa mère mourut d'un accident de chasse seulement un an et demi après ce retour, en 77 donc.
Le nouveau Comte a donc dû se retrouver à la tête d'un conseil qui ne l'aimait pas et ne le respectait pas plus qu'il ne respectait sa mère (voir à cet effet l'histoire du Comté de Fonlenoy) pour diriger une seigneurie dont la population nourrissait pour lui des sentiments allant de l'indifférence à la défiance. Son seul atout fut que les conseillers de sa mère n'étaient pas plus aimés que lui, ce qui était tout de même assez mince.
Un an et demi après, le jeune comte a quelque peu avancé dans le coeur du peuple, ce qui est sa priorité, mais son action est quotidiennement entravée par des conseillers certes compétents mais hostiles, dont il ne peut se débarrasser puisque les alternatives sont certes moins hostiles, mais franchement incompétentes. Et l'hostilité des conseillers ne fait que croître du fait de sa recherche active et assumée de remplaçants pour eux.
Psychologie :
Aegidius est un homme cultivé et cela se sent dans l'appréhension qu'il a du monde, des autres et de toutes les situations. Il a appris par l'exemple que la précipitation, dans le jugement comme dans l'action, menait le plus souvent à des erreurs, aussi se garde-t-il le plus souvent de décider, dire ou faire quoi que ce soit le plus longtemps possible afin de se garder autant de chances de changer d'avis qu'il le peut.
Ceci ne signifie toutefois pas qu'il soit à proprement parler indécis, au contraire : le résultat de ses longues réflexions est le plus souvent une résolution quasi-inébranlable au point parfois d'en être borné et, ce qui est paradoxal, de refuser d'examiner de nouveaux éléments.
Il se caractérise aussi par son habileté au calcul politique : s'il n'est pas, dans la pratique, un démagogue né, du moins est-il maître dans la théorie et officie-t-il avec une redoutable efficacité dans les intrigues de couloir, lorsque le besoin s'en fait sentir.
Il est par ailleurs sensible à la beauté des arts et il est en Fonlenoy de notoriété publique que "l'on obtient tout ce que l'on veut du Comte si on le chante avec une belle voix".
Aegidius est du reste un homme seul : les amis et amours qu'ils s'était faits à la Cité se sont éloignés par la géographie et par son changement de condition, et il n'a pas eu le temps de s'en faire chez lui, si bien qu'il ne serait pas surprenant qu'un conseiller ou tout autre courtisan qui le prendrait par les sentiments puisse exploiter là une faiblesse s'il est mal intentionné, ou au contraire lui apporter une grande force s'il tend à l'aider.
Physique :
Aegidius n'est pas un guerrier, et ça se voit : pas très large, pas particulièrement souple ni bien équilibré, il est juste un homme bien nourri et actif, en bonne santé, sans la musculature ni l'assurance physique qui caractérisent le plus souvent les hommes d'arme.
Quoiqu'il ait un certain charme, l'on pourrait dire sans particulière méchanceté qu'il est physiquement tout à fait banal, ce qui n'est pas pour le déranger puisque cela peut lui permettre de passer inaperçu et de ne pas provoquer quelque préjugé que ce soit par son apparence.