Une arrivée tardive, mais une arrivée quand même

Baron de Vétry Age : 25 Ans Neutre

La Baronnie de Vétry était distante de 50 lieues, le voyage fut assez court et sans soucis ou presque. Le Baron Adrius était en retard. Lui qui était un Talven, se devait d'être là pour ce mariage, signe d'une possible réunification de l'Empire.
Arrivé aux portes de la Cité, il se présenta aux gardes en déclinant son nom et son titre. Adrius avait toujours cette habitude de déroger au protocole. Sa famille venait du peuple, bien qu'il soit noble maintenant, sa famille à gagner son titre non pas par mariage mais par la sueur et surtout le sang sur les champs de batailles.
De ce fait, Adrius tout comme son Père, était un homme simple, proche du peuple, ne s'embarrassant du protocole lorsqu'il le pouvait.
Le garde l'accueillant lui signifia que les portes de la Cité étaient close sur ordre de l'Impératrice Irina.
Adrius fut tout étonné par cela. Que s'était-il passé pour que l'on donne cet ordre. Mais grace à l'invitation le garde laissa entrer la Délégation de la Baronnie de Vétry.

Questionnant le garde, Adrius ne put rien savoir de plus. Maintenant il fallait rattraper son retard. Il entra dans la Cité toujours accompagné par ses deux gardes et s'en allèrent en direction du Palais Impérial.

Adrius était émerveillé par la cité, ses hautes murailles, les maisons accolées les unes aux autres et surtout la foule. Une densité que seule les grandes cités pouvaient connaître.

Après quelques minutes d'un parcourt chaotique dans les rues de la Cité noires de monde, la Délégation de Vétry arriva aux portes du Palais.

Adrius fit signe aux deux cavaliers de s'arrêter et s'avança seul vers l'un des gardes en faction. Il releva le capuchon de sa cape.

" Salutations.

Je me nomme Adrius Talven, Baron de Vétry. Je suis ici pour participer à la Noce.
En voici la preuve."

Il tendit au garde une lettre, cachetée du sceau de l'Empereur, lettre contenant l'invitation à la Noce

" Ahh, sans être trop curieux, pour quelle raison les portes de la cité sont closes ? Les gardes de la Cité n'ont pu me le dire."

Attendant patiemment une réaction.

Haut-Fonctionnaire

Le garde avait regardé la lettre n’y comprenant rien mais y reconnut le sceau de l’Empereur. Il avait donc considéré que l’homme disait vrai. Le soldat avait donc sommé un serviteur d’aller chercher l’Intendant pour qu’il reçoive l’invité.

Pendant que le baron attendait, les gardes étaient restés immobiles et muets.

Pas de répit pour l’Intendant. A peine le problème de la livraison confié aux soins de l’Impératrice, une nouvelle charge s’abattit sur les épaules solides du vieil homme. Un larbin venait de l’informer qu’un visiteur de marque attendait à l’Entrée d’Honneur.

Il s’y rendit de suite et prestement. A l’aide d’enjambées grandes et rapides, il rejoignit l’Entrée d’Honneur rapidement. Et ce, en étant à peine essoufflé.

Lorsqu’on le vit, les gardes se mirent au garde-à-vous. Puis, l’un d’être eux s’adressa à lui.

« Intendant. Voici le Baron de Vétry, sieur Adrius Talven. Il est ici pour la Noce et s’interrogeait sur la raison de la fermeture des portes de la Capitale. »
« Bien. Bien. » répondit l’Intendant.

Cependant, une chose le dérangeait dans les propos du soldat et il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Ca l’horripilait. Puis, avec horreur il prit pleine conscience de ce qu’on lui avait dit.

« Un instant, Baron. Vous dites être entré après la fermeture des portes. Est-ce exact ? »

Il reçut une réponse positive. C’est exactement ce qu’il craignait. Les gardes avaient suivi à la lettre les ordres de l’Impératrice. C’était impressionnant et effrayant de voir à quel point ils les exécutaient sans réfléchir ne serait-ce qu’un minimum.

« Encore un instant, Baron. Une affaire urgente à régler et je réponds à vos questions. »

L’Intendant fit appeler un serviteur. L’infortuné page arriva, tremblant devant le vieil homme. Ce dernier se contenta de lui confier un message oral à remettre à l’Impératrice. Message précisant entre autres qu’en cas de fermeture des portes, il faut que les gardes empêchent la sortie, mais aussi l’entrée.

« Va petit. Et ne lambine pas en chemin. » Il se tourna ensuite vers Adrius. « Bien. Je suis à vous. » Il réfléchit rapidement aux questions du Baron et aux réponses à donner. « Seules leurs majestés impériales sont au courant de la raison de la fermeture des portes de la Cité. Malheureusement, je suis au regret de vous annoncer que la Noce est quelque peu chamboulée. Des imprévus en sont la cause. Cependant, je peux vous assigner des appartements dignes de votre rang le temps que tout revienne à la normale. »

Il fit signe à un serviteur de guider le Baron à ses nouveaux appartements.

Baron de Vétry Age : 25 Ans Neutre

Après que le Baron de Vétry ait annoncé le motif de sa visite au garde en faction devant les portes du Palais Impérial, ce dernier chargea un jeune homme de prévenir la personne adéquate.

Peu de temps après, un homme d'âge mûr, ou plutôt d'un âge certain arriva à la hauteur du Baron Talven. Ce dernier le scruta et ne pu remarqué la ressemblance non pas physique, quoique, mais de prestance avec Théobald, il en conclut que cet homme était l'Intendant du Palais.
Chose que les paroles du garde confirma.

L'intendant posa une question au Baron

« Un instant, Baron. Vous dites être entré après la fermeture des portes. Est-ce exact ? »

" Oui, c'est bien exact, mais j'ignorai que les Portes étaient fermées. J'ai présenté la lettre cachetée du Sceau Impérial contenant l'invitation au Mariage de la Princesse Ezabel et du Prince Mélien."

L'intendant prit connaissance de ma réponse et resta silencieux quelques secondes avant d'ajouté :

« Encore un instant, Baron. Une affaire urgente à régler et je réponds à vos questions. »

" Mais faites donc."

le Vieil Intendant mis le grapin sur un page qui passait par là et lui confia une mission, puis se tournant vers Adruis il répondit enfin à ses interrogations.

« Seules leurs majestés impériales sont au courant de la raison de la fermeture des portes de la Cité. Malheureusement, je suis au regret de vous annoncer que la Noce est quelque peu chamboulée. Des imprévus en sont la cause. Cependant, je peux vous assigner des appartements dignes de votre rang le temps que tout revienne à la normale. »

A l'annonce de cette nouvelle, la mine réjouie du Baron laissa place à un visage fermé, emprunt de déception, mais aussi d'interrogations.

" La Noce est chamboulée ?? a t-elle déjà eu lieu ? ont-ils déjà échangés leurs consentements ? décidément, cette guerre stupide ne cessera jamais !"
L'intendant pouvait voir dans la réaction d'Adrius, que celui ci, dont la Neutralité des Talven était bien connue, nourrissait l'espoir d'une réunification de l'Empire via ce mariage, réunification qui semblait bien mal partie.

"C'est avec grand plaisir que j'accepte votre hospitalité Intendant (il fit signe à ses deux compagnons de poser pied à terre et de le suivre) , je souhaiterai aussi, si le temps vous le permet de m'informer plus sur ce qui s'est passé. Peut-être que cela à un lien avec la raison de mon retard pour la Noce."

Puis posant lui aussi pied à terre, il ajouta en direction du serviteur.

" Je vous suis!"

Haut-Fonctionnaire

L’intendant allait partir lorsque les propos du Baron l’interpellèrent. Ainsi ce dernier avait eu des soucis pour venir et pensait que cela pouvait avoir un rapport avec les troubles agitant le palais. A moins que ce ne soit qu’un moyen de lui soutirer des informations.

« Nous verrons cela plus tard Baron. Certaines tâches m’incombant m’appellent. Nos emplois du temps respectifs bien que surchargés devraient cependant nous laisser un instant de libre commun afin que nous en discutions. »

Le vieil homme pouvait partir l’esprit tranquille avec la satisfaction du travail bien fait. Il avait réussi à éconduire la demande d’informations d’Adrius en laissant une ouverture possible au cas où lui aurait besoin de connaître les déboires que le baron semblait avoir subi.

Le jeune serviteur prit la suite de l’Intendant et entreprit de guider les nobles visiteurs jusqu’à leurs appartements. Le guide n’était pas au service du palais depuis longtemps et cela se voyait.

Premièrement, il s’égara et se rallongea pour conduire les invités à destination. Il se confondait en excuses à chaque erreur en demandant au Baron et ses compagnons de ne pas le dire, surtout à l’Intendant qui le congédierait sur le champ.

Deuxièmement, il avait continuellement besoin de parler. Principalement à lui-même en se lamentant et réprimandant sur sa nullité.

« Seigneur, je suis désolé, mais j’ai entendu ce que vous avez dit à l’Intendant. J’ai entendu des rumeurs. Ce ne sont que des rumeurs, hein ? C’est pas sûr que tout soit vrai. Mais, j’ai entendu dire qu’on a essayé de tuer le Prince Mélien, le futur marié, il est parti furieux à cause de ça. Ne le répétez pas, hein ? Et, ne dites pas que je vous l’ai dit, d’accord ? Mais, ce serait pour ça que les portes elles sont fermées, pour empêcher l’assassin de s’enfuir. Il parait aussi qu’Ezabel, la future mariée se serait fait la belle. Mais, faut pas le dire. Ah, et il y a des gens qui disent que l’Empereur aurait reçu la visite d’une jeune femme séduisante et qu’ils auraient fait des choses ensemble. Mais, je crois que la personne qui a dit ça avait bu. L’Empereur tromperait sa femme ? » Le serviteur se mit à rire à cette idée. « Il est trop vieux pour ça. Mais, avec la femme qu’il a, je comprendrais qu’il le fasse. Et, il paraitrait que l’Impératrice fait semblant d’être froide et distante avec tout le monde, mais qu’en réalité elle couche avec le premier venu surtout s’il est séduisant. J’ai de la chance de ne pas l’être. » rigola-t-il à cette pensée. « Ah, nous sommes arrivés, seigneur Baron. » termina-t-il en s’arrêtant devant les appartements préparés en hâte prévus pour Adrius.

Le bavard ouvrit la porte pour laisser les personnes entrer.

« Je vous en prie. » dit-il en s’effaçant devant le Baron et ses compagnons. « J’espère que votre séjour se passera bien. » Puis, il baissa légèrement la voix. « Ah, et si vous pouviez éviter de répéter tout ce que je vous ai dit, ça m’arrangerait. Je tiens à ma place ici. Merci beaucoup. » Il s’apprêtait à partir lorsqu’il se rappela que son rôle n’était pas terminé. « Je vous souhaite un bon séjour ici, et si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas à demander. »

Sur ces dernières paroles, la pipelette laissa le Baron découvrir sa suite et partit là où on aurait besoin de lui.